Le nouveau contrat à terme sur la dette française ne fait pas un tabac

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  196  mots
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Le nouveau contrat à terme sur la dette française, au coeur d'un vif débat politique en France avant l'élection présidentielle, évoluait en légère baisse de 0,17% lundi en début de séance mais était peu échangé pour sa première journée sur le marché allemand Eurex.

Le contrat à terme à échéance juin sur les obligations de la France s'établissait à 125,80 un peu avant 09h, pour un premier cours à 126,02. Seuls 7 contrats avaient été échangés, ce qui rendait peu significatif à ce stade la variation des cours. Parallèlement, le taux à 10 ans de la France sur le marché obligataire était en très légère hausse de 2,960%, contre 2,943% à la clôture de vendredi.

Le contrat à terme a été lancé par Eurex, spécialiste des produits dérivés et filiale du groupe boursier allemand Deutsche Börse. Mais plusieurs partis politiques, dont le Front de gauche, Europe Ecologie-Les Verts et le Front national, y voient un outil pour favoriser la spéculation contre la dette française à la veille de la présidentielle.

François Hollande a souhaité la semaine dernière que les autorités allemandes "annulent" l'introduction du contrat à terme, une proposition raillée par le président-candidat Nicolas Sarkozy. De son côté, Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), avait jugé que le lancement de ce produit n'était pas un bon signal, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle française.