Le Cac 40 plonge vers les 4.000 points

Par latribune.fr  |   |  446  mots
La Bourse de Paris a poursuivi sa forte baisse, se rapprochant du seuil des 4.000 points.
La perte de l'indice parisien est portée à 9,4% sur six séances. Les marchés sont inquiets à la veille de rendez-vous importants, tandis que les matières premières ont lourdement pesé.

Nouvelle chute à Paris ce lundi après-midi. Le Cac 40 a terminé la séance sur un retrait marqué de 2,52% à 4.005 points. L'indice parisien avait déjà accusé une forte baisse la semaine dernière la semaine dernière (-7%, soit la baisse hebdomadaire la plus forte depuis trois ans). Sur six séances, la chute s'élève désormais à 9,4%. Londres a terminé en baisse de 1,87%, Francfort a lâché 2,72% tandis que Milan a abandonné 2,81%.

Wall Street moins alarmiste

Pourtant, la tendance était haussière pendant la majeure partie de la journée. C'est au moment de l'ouverture de Wall Street que l'indice parisien a basculé à la baisse, alors même que le Dow Jones était en hausse. L'indice américain finira pas basculer à la baisse, mais dans de moindres proportions à -0,30% une heure après la clôture des marchés européens.

Les marchés ont fortement réagi à la publication d'indicateurs macroéconomiques américains, bien que ceux-ci aient été jugés contrastés. Ainsi, l'activité manufacturière de la région de New York a chuté contre toute attente en décembre tandis que la production industrielle a augmenté davantage que ne l'escomptaient les analystes en novembre.

Les matières premières en première ligne

La chute des cours des matières premières a alerté négativement les investisseurs sur les perspectives de croissance. Ainsi, après les cours du pétrole en chute libre depuis juin (-44%), c'est au tour de cuivre d'accuser une baisse de 1,81%. Ainsi, les deux secteurs les plus touchés en Europe sont le secteur des ressources de base (-2,99%) et celui des valeurs de l'énergie (-3,15%).

Les rendez-vous de la semaine inquiètent

En réalité, l'inquiétude prévaut chez les investisseurs à la veille d'importants rendez-vous comme le PMI manufacturier en Allemagne mardi, ou la réunion de la Fed mercredi. L'Allemagne est particulièrement surveillée par des marchés inquiets d'un ralentissement de son économie après un PIB au troisième trimestre décevant. L'élection présidentielle grecque mercredi pèse lourdement sur l'humeur baissière des investisseurs.

Même tendance au Japon

Autre incertitude, la Banque du Japon doit dévoiler sa décision de politique monétaire après la large victoire de Shinzo Abe aux élections législatives de dimanche. Ce matin, le Nikkei avait fini en baisse de 1,57%. Pour les analystes, les investisseurs n'ont pas réagi au scrutin, dont le résultat était largement attendu. "A court terme, les valeurs nippones réagissent à l'accès d'aversion au risque", a ainsi commenté pour Reuters Mitsushige Akino, responsable de la gestion chez Ichiyoshi Asset Management à Tokyo.