La Bourse de Paris à son plus haut niveau depuis juin 2008

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  403  mots
En partie rassurée sur la dette grecque et portée par les valeurs pétrolières, la Bourse de Paris est au plus haut depuis juin 2008.
Le CAC 40 a franchi la barre des 4.700 points pour la première fois depuis 6 ans. Un rebond du marché parisien qui salue, entre autres, le choix d'Athènes d'abandonner les appels à un effacement de la dette.

Le marché parisien renoue avec des niveaux inédits : la Bourse de Paris a franchi, mardi 3 février, le seuil symbolique des 4.700 points, évoluant ainsi à son plus haut niveau depuis la mi-juin 2008. La raison ? La tendance est avant tout portée par l'espoir d'un accord sur la dette grecque. Toujours en forme à la mi-journée, la Bourse de Paris restait dynamique. Pour preuve : l'indice CAC 40 gagnait 57,05 points à 4.684,72 points à 12h02 (11h02 GMT), après avoir touché 4.701,52.

L'espoir d'un accord sur la dette grecque

A l'instar des autres places européennes, le Palais Brongniart salue l'attitude d'Athènes. "La négociation sur la dette grecque" et le fait qu'il y ait "apparemment une volonté de dialogue entre la Grèce et ses partenaires constitue la base de la montée du marché", a résumé Xavier de Villepion, un vendeur d'actions de HPC à l'AFP. "Le lien avec la Grèce n'est pas rompu, les choses se présentent mieux que prévu, et le marché grec a effacé la baisse électorale", a-t-il complété.

Les nouveaux dirigeants grecs poursuivent leur offensive diplomatique visant à rallier des soutiens pour renégocier la dette de plus de 300 milliards d'euros (près de 175% du PIB) du pays avec la zone euro. En tournée européenne, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a d'ailleurs évoqué, dans le Financial Times publié ce mardi 3 février, "un programme d'échange de dettes" incluant des obligations indexées sur la croissance.

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Le vent en poupe des valeurs pétrolières

La cote parisienne est également soutenue par "les mesures annoncées par Mario Draghi qui étaient au-dessus des attentes", lors de la dernière réunion du 22 janvier de la Banque centrale européenne, ainsi que le "rebond des prix du pétrole", a-t-il poursuivi.

Les pétrolières et les banques tirent par conséquent le marché. "Tout cela fait que le marché reprend confiance et que les plus fortes progressions se font sur le secteur bancaire, les valeurs ultracycliques (très sensibles à la conjoncture, ndlr) et en particulier celles liées aux matières premières et au pétrole qui avaient été massacrées par la baisse des cours du brut", a-t-il ajouté. Sur le terrain des valeurs, les groupes pétroliers et parapétroliers étaient très recherchés, à l'instar de Vallourec (+5,57% à 21,70 euros), Technip (+2,93% 55,18 euros) ou Total (+2,86% à 48,35 euros).