La livre au plus bas, minée par le choix pro-Brexit du maire de Londres

Par latribune.fr  |   |  294  mots
Les Britanniques devront décider le jeudi 23 juin par référendum s'ils désirent ou non continuer à faire partie de l'Union européenne.
Le lendemain de la prise de position de Boris Johnson, la monnaie britannique connaissait sa plus forte chute en séance depuis mars 2009 face au dollar. Les investisseurs s'inquiètent du ralliement d'importants hommes politiques britanniques à la campagne en faveur d'une sortie de l'Union européenne.

Publié le 22/02/2016 à 12:12. Mis à jour le 22/02/2016 à 17:24.

La livre britannique, qui déjà chutait régulièrement depuis juillet 2014, vient de recevoir un vrai coup de bambou, ce lundi 22 février. A Londres, elle perdait 1,94% à 1,4127 dollar (au plus bas depuis mars 2015) à 17h15  à Londres, connaissant sa plus forte chute en séance depuis mars 2009 face au dollar, selon l'agence Bloomberg.

Cet effondrement est la conséquence des paroles du maire de Londres. Boris Johnson, un des hommes politiques les plus populaires en Angleterre et membre du parti conservateur, a annoncé qu'il allait faire campagne pour que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne.  Et ce, en dépit des appels de David Cameron qui, depuis l'accord trouvé avec ses partenaires européens vendredi 19 février, s'est clairement engagé dans une campagne contre le Brexit. "Je pense que personne ne peut prétendre que (cet accord) est une réforme fondamentale de l'UE ou de la relation de la Grande-Bretagne avec l'UE", avait répondu le maire de Londres au premier ministre, dimanche 21 février.

La crainte du Brexit s'accroît et inquiète les investisseurs

Les craintes des investisseurs se sont renforcées suite à l'annonce du maire de Londres:

"La livre britannique dégringole après l'accord auquel est parvenu David Cameron au sommet européen. Celui-ci n'a pas réduit les peurs sur le Brexit. [...] D'importants membres du parti conservateur ont annoncé qu'ils feraient campagne pour une sortie de l'Union européenne. Cela a mis en exergue le fait que les investisseurs jugent un risque de Brexit plus élevé", analyse Valentin Marinov,  stratégiste monétaire au Credit Agricole, interogé par Bloomberg.

Les Britanniques devront décider le jeudi 23 juin par référendum s'ils désirent ou non continuer à faire partie de l'Union européenne.