Brexit : David Cameron et ses partenaires européens trouvent un accord

Le premier ministre britannique David Cameron a obtenu satisfaction sur de nombreux points. Il entend désormais faire campagne dans le référendum qui aura lieu en juin pour le maintien dans l'UE du Royaume-Uni.
David Cameron rentre à Londres avec un accord.

Le Royaume-Uni est parvenu à un accord avec ses partenaires européens sur les conditions de son maintien dans l'Union européenne. Vendredi 19 février, vers 23 heures, l'accord a été annoncé après plus de 18 heures de négociations que l'on disait très difficiles. Aussitôt, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé que les termes de cette entente étaient « suffisants » pour qu'il recommande le maintien du Royaume-Uni dans l'UE aux électeurs britanniques lors du référendum dont la date sera annoncée ce samedi, mais qui pourrait avoir lieu le 23 juin.

La teneur de l'accord

Qu'a obtenu David Cameron ? L'assurance, affirme-t-il que le Royaume-Uni ne sera « jamais inclus dans un super-Etat européen » et qu'il pourra conserver la livre. Les traités devraient être modifiées pour exclure le pays d'une union « toujours plus étroite » et pour préciser que l'euro n'est pas la seule monnaie de l'UE. David Cameron a défendu un accord dans lequel le Royaume-Uni conserve ce qu'il aime dans l'UE et écarte ce qu'il n'aime moins. La compétitivité sera ainsi une priorité de l'UE, l'accès du Royaume-Uni au marché unique sera garantie, mais Londres ne devra pas participer aux mécanismes propres à la zone euro, comme les sauvetages de pays endettés.

La question des aides sociales aux migrants

Sur la question des aides sociales aux migrants de l'UE, qui était une pierre d'achoppement depuis quelques semaines, il a été convenu que le Royaume-Uni pourra suspendre durant les sept prochaines années ces allocations pour une durée maximum de quatre ans. David Cameron espère qu'elle sera suffisante pour que les Britanniques se décident finalement à rester dans l'UE.

La campagne commence

Tous les dirigeants européens ont évidemment soutenu cet accord et défendu le maintien du Royaume-Uni dans l'UE lors de leurs conférences de presse qui ont suivi le sommet. De son côté, David Cameron s'est immédiatement lancé dans la campagne pour le « oui » à l'UE. Il a ainsi défendu dans sa conférence de presse, « l'Union européenne, un outil vital pour accroître les pouvoirs de notre nation dans le monde et défendre les intérêts britanniques. »

Bataille symbolique

Du reste, ce mélodrame de deux jours autour du « Brexit » était, malgré de vraies divergences autour notamment de la question des allocations, avant tout symbolique. Chacun savait que David Cameron souhaitait militer pour le « oui » à l'UE, mais il lui fallait revenir à Londres avec une victoire. La longueur de la bataille et la satisfaction finale du premier ministre remplissent ces critères.

Confirmation de l'existant

Car, pour l'essentiel, l'accord ne fait que renforcer par des mots des faits déjà existants : l'absence de volonté du Royaume-Uni d'entrer dans l'euro et dans une union plus étroite. Jusqu'ici, Londres a toujours maintenu cette ligne, dans les traités actuels. Le pacte budgétaire n'a pas été ratifié par le Royaume-Uni, par exemple. De ce point de vue, il y a donc surtout une confirmation de l'existant.

Référendum difficile

La bataille du référendum ne sera cependant pas de tout repos pour David Cameron. Les sondages actuels sont très serrés et il n'est pas sûr que l'accord soit décisif pour les électeurs britanniques. David Cameron devra faire face notamment à certains de ses ministres qu'il a dû autoriser à faire campagne pour la sortie de l'UE. Ce sera le cas de Michael Glove, ministre de la Justice, jusqu'ici proche du premier ministre. Ce que fera Boris Johnson, le maire de Londres, sera aussi déterminant. S'il décide de faire campagne pour la sortie de l'UE, le référendum pourrait prendre des allures de « primaires » au sein du parti conservateur. En théorie, les Travaillistes, les nationalistes écossais et les Libéraux-démocrates devraient faire campagne pour le maintien dans l'UE. En cas de victoire du « non » à l'UE, le SNP écossais devrait relancer le processus d'indépendance. L'enjeu est donc assez sérieux pour l'Europe, mais aussi pour le Royaume-Uni.

Commentaires 51
à écrit le 22/02/2016 à 18:33
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Message perso à la tribune!!!! Il faut payer ou se prostituer pour pouvoir mettre un commentaire?????? Les miens sont systématiquement rejeter...

à écrit le 22/02/2016 à 12:18
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Un deni de democratie de plus de la part des "techniciens" de Bruxelles. Jusqu'ou sont -ils capable d'agir ainsi, sans aucune consultation des peuples de cette etrange construction europeenne ? Si le peuple britanique dit non, la sauce va vite tour...

à écrit le 21/02/2016 à 19:30
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cameron a bien joué sa partie ; nos élus devraient s'en inspirer ,n'empêche que la parole est maintenant au peuple anglais ,espérons pour eux qu'elle sera respectée en cas de sortie pas comme chez nous en 2005 par Sarkozy et sa clique

à écrit le 21/02/2016 à 15:38
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l'UE est si faible qu'on en est à discuter d'une Europe à la carte. "Je reste dans l'UE à condition que vous acceptiez mes revendications". "je veux prendre ce qui m'intéresse, je vous laisse le reste" !!! Le fait est que l'UE est une coquille vide. ...

à écrit le 21/02/2016 à 14:58
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@Shangai Kid 20/02/2016 8:47 Où avez-vous trouvé que le RU était endetté à 250% du PIB ? De votre chapeau ? Fin 2014, la dette du RU était 88.2 % du PIB (France 95.6%), source eurostat Cordialement

le 21/02/2016 à 16:19
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Il faut ajouter à la dette courante les State and Public sector Pension Liabilities. C'est de cette façon que l'on procède généralement. Et que l'on doit procéder. Ici , la procédure est donnée par le IEA , Institute of Economic Affairs. Cela rep...

le 21/02/2016 à 20:16
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Eurostat normalise et toutes les données sont comparables entre tous les pays (à quelques dixièmes de % près) puisque ce sont ces données qui sont prises en considération pour la fameuse règle: dette inférieure à 60% du PIB dans la Zone Euro. On ne c...

à écrit le 20/02/2016 à 23:41
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Effectivement , le Général de Gaulle ne voulait pas des Anglais dans l'Europe. Ils sont la tête de pont américaine en Europe et le Traité de Libre-Echange est inquiétant. Les tentatives de sabotage de l'Europe , de la part des Américains ont commen...

à écrit le 20/02/2016 à 22:50
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Si les britanniques votent pour le retrait de leur pays de l'Union Européenne, ils rendront à celle-ci, un grand service. Même si cela dérange la City et nos oligarques...

à écrit le 20/02/2016 à 22:42
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Les français, plus particulièrement que les autres européens semblent avoir oublié que le Général De Gaulle qui les connaissait pourtant bien, ne voulait pas des anglais dans l'Europe. Ils seraient le "cheval de Troie" américain dans l'Union. Quoique...

à écrit le 20/02/2016 à 20:36
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Il y a un non sens flagrant à cette décision d'accord que l'Europe vient de passer avec la G.B. Un non sens partagé, puisque la volonté des britanniques n'est pas de construire une Europe, mais seulement de profiter de son marché. Or, si nous ne cons...

à écrit le 20/02/2016 à 13:33
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Les anglais ont bien compris que l'Europe tente d'imposer le fédéralisme. C'est un vieux rêve de tous les dictateurs des siècles passés. Et ce n'est pas un fédéralisme à l'américaine qui nous attends, mais plutôt une union soviétique européenne qu'on...

à écrit le 20/02/2016 à 12:33
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Cameron à raison, il s'amuse comme un petit fou face à une flopée de C...molles. Quels que soient les résultats, il défend les intérêts de son pays et on aimerait bien avoir le même chez chef nous. Les Anglais sont très forts, ils prennent ce qui est...

le 20/02/2016 à 13:38
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Les anglais sont très forts !!! C'est ça , avec un déficit deux fois et demi le nôtre... Je me marre de votre ignorance galopante. Dans 6 mois , leur ratio debt/Pib sera à plus de 300% de dettes. Las but not least...le signe évident : le prix des ...

le 20/02/2016 à 18:44
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Peut être mais eux on toujours refuser l'euro et c'est aujourd'hui leur plus gros atout et chance de réussir leur sortie de l'Europe...

le 20/02/2016 à 20:35
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" Ils ont toujours refusé l'euro et c'est aujourd'hui leur plus gros atout et chance "... Je le leur souhaite. J'espère qu'ils s'en sortiront. Mais , au vu de leur dette de 250 % de Pib et s'alourdissant sans cesse , au vu de l'inéluctable remon...

à écrit le 20/02/2016 à 11:12
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La zone économique admet que les migrations sont principalement liées aux prestations sociales versées et non au travail. Sinon la question ne se poserait pas. Il s'agit d'un aveu. C'est un pas dans la bonne direction qui est adopté puisque ce qui a ...

à écrit le 20/02/2016 à 11:09
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J AI TOUJOURS DIT QUE NOS DIRIGENTS EUROPEENS N ETAIS QUE DES BANQUIERS? ET LEURS DECITION TOUJOURS DES DECITIONS DE DROITE? CAR CE QU A DEMANDE M R DAVID CAMERON C EST DE NE PLUS PAYE LES MEMES DROITS AUX EMIGRES QU AUX ANGLAIS?? ET IL LA OBTENUE ...

à écrit le 20/02/2016 à 11:02
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Mais pitié ..qu'ils votent pour la sortie de la GB de l'UE... pitié ... qu'ils le fassent pour de bon. Et qu'une poignée de pays, les 6 du début, s'engagent dans un processus d'intégration complet. Je me sens quasi tout autant chez moi quand je s...

à écrit le 20/02/2016 à 11:02
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Chouette, l'EU s'est à nouveau couchée devant son altesse royale la GB mais comment peut-il en être autrement quand on voit le peu d'enthousiasme dont font preuve les autres partenaires pour avancer vers une EU politique. La spécificité britannique e...

à écrit le 20/02/2016 à 10:55
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Quel dommage, une occasion manquée de dégager les Anglais. Franchement, cela fait 30 ans que la position de l'uk est grotesque, au lieux d'arrêter les frais on continue. Les anglais ont donc les avantages sans aucun inconvénient et tout le monde dis ...

à écrit le 20/02/2016 à 10:39
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si le président français et ses prédécesseurs avaient eu autant de "coui..." que Cameron, la PAC serait plus efficace et nos agriculteurs se porteraient mieux et n'auraient pas besoin de manifester pour leur survie. Au moins un dirigeants qui défend...

à écrit le 20/02/2016 à 10:35
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Ca ne change rien, les Anglais n'ont JAMAIS été européens.Ils veulent profiter de l'économie européenne et rester la porte d'entrée des capitaux. Il est incompréhensible qu'on leur laisse ce privilège, alors qu'ils ne sont même pas dans l'euro. Pour ...

à écrit le 20/02/2016 à 10:30
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maintenant chez nous ...le FRAXIT ?

à écrit le 20/02/2016 à 10:24
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une honte, tout simplement ! j'espère que les Anglais décideront de sortir. Non pas que je pense que ce soit une bonne chose, mais ce sera une des dernières chances de sauver l'europe.

à écrit le 20/02/2016 à 10:22
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Sortir de l'Europe, quelle Europe, ils n'ont meme pas l'Euro, alors s'ils ne sont pas contents,bon vent !!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 20/02/2016 à 10:17
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Entre une chancelière fragilisée, un Président français réputé pour son indécision et pressé de partir au soleil pour son tour du monde, un espagnol sans pouvoir , un luxembourgeois sans volonte, et un grec inexistant, Cameron ne pouvait que gagner! ...

à écrit le 20/02/2016 à 10:16
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Les Anglais ont inventé le tennis. Cameron en fait encore la preuve, le match n'est fini qu'avec la dernière bonne balle. Tatcher l'avait fait à son époque "Pay back my money". L'Europe n’arrivera à rien dans la situation actuelle. Le premier job de ...

à écrit le 20/02/2016 à 10:13
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Ca y est, ça recommence comme en 2005, "on" va nous expliquer qu'il s'agit d'un bon accord et que tout va bien ! En réalité, le délitement de l'Europe est commencé, l'absence de démocratie est confirmé car on va modifier les Traités (refusé par les F...

à écrit le 20/02/2016 à 10:12
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Bonne nouvelle, loin de renforcer l Europe, cet accord est la porte ouverte vers une implosion de l Europe. Laissons faire le temps et la vague migratoire toujours plus grande et dans quelques mois , nous devrons nous résigner à l évidence.

à écrit le 20/02/2016 à 10:09
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L'intérêt de la France est de reprendre en main le projet Européen, de faire pression sur l'Allemagne en ce sens. Cela signifie la sortie de l'UE de l'Angleterre ! Impératif ! Ensuite ce sera ceux qui sont rentrés pour faire alliance avec elle et pro...

à écrit le 20/02/2016 à 9:15
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Il faut maintenir le marché commun du traité de Rome tel qu'il a été appliqué en 1973 quand la Grande Bretagne est entrée car c'est une bonne chose pour tout le monde même si la chute du mur a un peu déstabilisé ce marché. Après, les élucubrations es...

à écrit le 20/02/2016 à 9:12
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J'aimerais que l'on organise également un référendum en UE pour la sortie de la Grande Bretagne.

à écrit le 20/02/2016 à 9:07
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Cette Europe est à gerber

le 20/02/2016 à 11:10
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"Europe"..?? Ha oui : ce rassemblement de pays qui est mort le 19/02/2016. Je ne m'en rappelai déjà plus...

à écrit le 20/02/2016 à 8:54
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Cameron joue avec le feu. Le chantage habituel des Britanniques ne peut pas fonctionner à tous les coups, surtout qu'il veut avoir un droit de veto sur les décisions européennes alors que la GB n'est pas vraiment dans l'UE. Si les Anglais décident de...

à écrit le 20/02/2016 à 8:47
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Je ne comprends pas cette concession de l'Europe. C'est l'Angleterre qui a besoin de nous. Dettes 250 % du PIB. Pas nous d'elle. Nous on est a plus de deux fois moins de dette sur PIB. Pourquoi ne pas avoir filé une baffe à Cameroun afin qu'il me...

à écrit le 20/02/2016 à 8:32
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En fait ce n'est pas aux britanniques qu'il faut poser la question du maintien de ce pays dans l'UE. C'est aux autres peuples. L'UE vient de signer son acte de décès, chacun pourra désormais demander ce qui lui convient le plus. D'ailleurs n'est-c...

à écrit le 20/02/2016 à 8:26
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Cela ne change pas grand chose: c'est un accord de façade pour aider D. Cameron. En ce qui concerne les migrants, les mesures ne seront jamais appliquées mais cela pourrait-être un frein (quoique, j'en doute) à l'immigration vers le RU. Espérons que...

le 20/02/2016 à 12:03
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pourquoi éviter le Brexit mais il faut un Brexit les anglais ne sont pas des européens ils n'aiment pas l'Europe ils l'utilisent. Il n'y pas d'accord de façade une réunion pour la seule Angleterre n'est pas une façade. Il faut cesser avec tous ces co...

à écrit le 20/02/2016 à 8:12
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L'Europe, à un moment où il aurait fallu resserrer les rang, continue son délitement progressif. Ils ont voté la mort programmée de l'idée européenne. Le front national se frotte les mains!

le 20/02/2016 à 9:12
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Pas lieu, la lâcheté de nos politiques est édifiante.je suis d'accord avec vous, prochaine élection je vote FN. Je ne vais pas payer pour tous les autres qui négocient des avantages, pendant que nous gobons toutes les conneries. Il ne manquerai plus ...

à écrit le 20/02/2016 à 8:06
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Cette histoire est tout de même vraiment grotesque... L'Europe s'effondre et il propose moins d'Europe pour sont pays, soit. Il entre dans une sur-enchère puéril en "exigeant" de prendre un droit de veto sur la politique de l'euro et s'en sert comme ...

à écrit le 20/02/2016 à 8:03
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J'ai décidé d'agir avec mes petits moyens mais j’espère que cela fera tâche et de ne pas laisser aux politiques le pouvoir de continuer à détruire l'Europe. Je respecte le choix de nos voisins de quitter l'Europe mais eux on un droit de choisir nou...

le 20/02/2016 à 11:18
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Rejoignez l' UPR, vous gagnerez du temps..!

le 20/02/2016 à 13:27
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De l'humour Monsieur, un président de l'UPR viré de l'UMP, une rancœur pas un programme avec en prime encore un destructeur de valeur car passé par notre boîte à fabriquer des chômeurs l'ENA. Je suis un pro européen pas un adepte des refoulés intello...

à écrit le 20/02/2016 à 8:01
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Défaite en rase campagne pour l'Europe. La GB a gagnée! L'Europe se dissout progressivement dans un magma technocratique où on tire dans tous les sens au détriment de l'efficacité ! Même les plus europhiles sont perdus et doutent!

le 20/02/2016 à 10:57
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L'Europe a perdu, mais Cameron n'a certainement pas gagné. A part cette concession sur les migrants intra Europe rien. Sur la finance et le paradis fiscal La City et tous ses satellites rien. Je n'ai pas entendu Cameron faire une annonce victorieu...

à écrit le 20/02/2016 à 5:39
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Bref pour éviter le divorce on donne aux anglais le beurre l'argent du beurre et en plus on paye la crémière . Aux frais du contribuable européen bien sur et pour sauver la technostructure européenne ( entre autre )

le 20/02/2016 à 10:20
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En effet, la solidarité européenne a un coût : Plutôt curieuse cette amnésie générale sur ce qu'a coûté au contribuable européen le sauvetage des filières animales européennes, faisant suite à la gestion calamiteuse de la crise de la vache folle, do...

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