La coalition des cancres

Par Article partenaire "MonFinancier.com"  |   |  338  mots
Marc Fiorentino
Chaque matin, l'actualité économique commentée par Marc Fiorentino...

L'Allemagne est à nouveau sous le feu des critiques.

C'est reparti pour un tour. Après Trump, après les leaders grecs, c'est au tour du Ministre de l'économie de notre gouvernement de transition, Michel Sapin, de reprocher à l'Allemagne de ne pas dépenser suffisamment. La coalition des cancres se reforme pour reprocher au premier de la classe de ne pas laisser copier pendant les examens.

POURQUOI NE PAS SUIVRE L'EXEMPLE ALLEMAND ?

Au lieu d'utiliser le contraste accablant des chiffres économiques français et allemands comme un wake up call et de décider de s'inspirer enfin de la méthode allemande, nous voilà partagés en ce moment entre notre attirance naturelle pour le nivellement par le bas et les programmes économiques fantaisistes de nos candidats à la présidentielle, de la sortie de l'Euro au revenu universel, en passant par la voie mystique.

UNE DOMINATION ÉCONOMIQUE HUMILIANTE

C'est le chiffre de l'excédent commercial allemand qui a mis le feu aux poudres.

On comprend que ce chiffre fasse réagir. Même s'il ne provoque pas les réactions saines et normales. L'Allemagne a affiché son record de surplus commercial depuis que ces statistiques existent. On parle de plus de 250 milliards d'euros. 250 milliards d'euros. La même année, sur la même planète, dans la même zone économique, avec le même euro, à quelques kilomètres de là, la France affiche un déficit commercial de 48 milliards d'euros. Rajoutez à cela le fossé grandissant entre notre déficit public et l'excédent budgétaire de l'Allemagne et vous comprendrez pourquoi notre Ministre des finances préfère critiquer l'Allemagne plutôt que de faire le bilan de sa politique désastreuse et de celle de ses deux prédécesseurs.

LE BON SENS PAYSAN

Mais on ne peut pas nier que l'Allemagne pourrait faire plus d'efforts.

C'est vrai. Maintenant que l'Allemagne a atteint tous ses objectifs économiques, tous,...

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