Les Bourses mondiales plongent, emportées par le virus chinois

Par latribune.fr avec AFP  |   |  453  mots
(Crédits : Benoit Tessier)
Les investisseurs s'inquiètent de la propagation du coronavirus chinois et de son impact possible sur l'économie mondiale

Paris, Londres, Tokyo... Aucun des grands indices boursiers n'échappe ce lundi aux inquiétudes liées à la propagation du coronavirus chinois. En milieu de matinée, le CAC40 perdait ainsi près de 2%, repassant très nettement sous la barre des 6.000 points.

Les secteurs exposés à la Chine, au tourisme, aux loisirs et aux transports sont frappés de plein fouet. Les valeurs du luxe sont à la peine: LVMH, Kering et Hermès perd entre 3,5% et 4,5%. Le groupe hotelier Accor chute de 3,9%. Tout comme le sidérurgiste ArcelorMittal, valeur très sensible à la Chine et à la croissance.

A Francfort, le DAX reculait de 1,7%. Et le FTSE-100 londonien chutait de 2,1%. L'Euro Stoxx 50 affichait une baisse de 1,7%. Peu tôt dans la journée, à la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei avait dévissé de plus de 2%. Les marchés de Chine continentale, de Hong Kong, de Corée du sud et d'Australie sont fermés ce lundi.

"Les investisseurs s'interrogent sur l'impact économique réel de la crise sanitaire en Chine et sur les effets collatéraux qu'elle aura pour l'économie mondiale qui est en phase de rebond en ce début de premier trimestre. Les prochains chiffres chinois seront à scruter de très près", indique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"D'un point de vue de pure perspective de marché, le coronavirus pourrait servir d'excuse pour calmer les ardeurs du marché qui a grimpé rapidement depuis des mois", note pour sa part Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

80 victimes

Le nombre de victimes de l'épidémie de pneumonie virale en Chine a bondi à 80 et 2.744 cas ont été confirmés dans le pays, alors que la France et les Etats-Unis préparent l'évacuation de leurs ressortissants de la zone en quarantaine. Pour freiner la propagation du coronavirus, Pékin a décidé lundi de prolonger de 3 jours, jusqu'au 2 février, le congé du Nouvel an chinois.

Dimanche, de hauts responsables sanitaires chinois ont fait savoir que la capacité de propagation du virus s'était "renforcée", même s'il ne s'avère pas "aussi puissant que le Sras" à l'origine d'une épidémie meurtrière en 2002-2003.

Alors qu'une dizaine de pays outre la Chine sont désormais touchés, le patron de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, est attendu dans la journée à Pékin. L'OMS a renoncé la semaine dernière à proclamer une "urgence internationale".

A Hong Kong, où un sixième cas de coronavirus a été détecté, les écoles et le parc d'attractions Disneyland ont été fermés jusqu'à nouvel ordre. La métropole chinoise de Shanghai a annoncé dimanche la suspension immédiate des lignes d'autocars longue distance.