Affaire Tapie : Lagarde se mettra en congé du FMI pendant son procès à Paris

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Interrogée par l'Obs, dans l'édition datée du 1er décembre, pour savoir si elle se "mettra en congé" pendant le procès, prévu du 12 au 20 décembre, la directrice générale du FMI Christine Lagarde répond "oui".
Accusée de "négligences graves" ayant permis de détourner des fonds publics, l'ancienne ministre de l'Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy est convoquée devant la CJR, juridiction d'exception, mi-parlementaire mi-judiciaire, qui juge les ministres pour des crimes et délits commis "dans l'exercice de leurs fonctions". Le procès doit se dérouler du 12 au 20 décembre.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde indique dans une interview qu'elle se mettra en congé de l'organisation internationale, sans complètement couper les ponts, pendant son prochain procès à Paris, pour "négligences" dans un volet de l'affaire Tapie.

Interrogée par l'Obs, dans l'édition datée du 1er décembre, pour savoir si elle se "mettra en congé" pendant le procès, prévu du 12 au 20 décembre, elle répond "oui". Sur le fond du dossier, la directrice générale du FMI se contente de déclarer:

"Mes avocats trouveront les moyens juridiques de faire face à cette situation étrange."

L'Etat avait dû verser 404 millions d'euros à Bernard  Tapie

L'ancienne ministre de l'Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy est convoquée devant la CJR, juridiction d'exception, mi-parlementaire mi-judiciaire, qui juge les ministres pour des crimes et délits commis "dans l'exercice de leurs fonctions". Elle doit répondre de "négligences graves" ayant permis de détourner des fonds publics.

Ces "négligences" seraient intervenues d'abord lorsque Mme Lagarde a accepté à l'automne 2007 de recourir à un arbitrage dans un vieux contentieux entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais; ensuite lorsque la ministre a décidé, en juillet 2008, de ne pas faire de recours contre la décision du tribunal arbitral. Cette sentence privée avait alloué 404 millions d'euros à l'homme d'affaires.

Procédure pénale en cours pour Bernard Tapie et Stéphane Richard

Cet arbitrage a depuis été annulé pour fraude sur le plan civil, et fait l'objet d'une procédure pénale encore en cours dans laquelle Bernard Tapie et l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, Stéphane Richard, sont mis en examen. Les juges d'instruction suspectent un "simulacre" organisé pour favoriser l'homme d'affaires.

(Avec AFP)