Après l'échec historique des LR aux européennes, Wauquiez démissionne de la présidence

Par latribune.fr  |   |  562  mots
(Crédits : Stephane Mahe)
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a annoncé, dimanche qu'il quittait ses fonctions au sein du parti, en pleine crise après sa déconfiture aux élections européennes de dimanche dernier.

Le président de LR Laurent Wauquiez est fortement fragilisé depuis dimanche dernier après le score historiquement bas pour ce parti  8,48% réalisé par la liste de François-Xavier Bellamy. Incité à démissionner par plusieurs cadres, M. Wauquiez avait proposé lundi soir, lors d'un bureau politique, la tenue d'"états généraux" du parti "à la rentrée".

"Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires, c'est comme ça. Il faut que je prenne mes responsabilités", a déclaré Laurent Wauquiez ce dimanche au 20h de TF1.

"Ma décision ce soir, c'est une décision qui est mûrement réfléchie. J'ai décidé de prendre du recul. Je me retire de mes fonctions de président des Républicains."

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La démission de Laurent Wauquiez de la présidence des Républicains ce 2 juin pousse, malgré lui, le vice-président du parti sur le devant de la scène. C'est au maire d'Antibes Jean Léonetti désormais de tenir les rênes, le temps de l'organisation de nouvelles élections.

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 La "démarche" de Larcher qui pousse Wauquiez à démissionner

Le président du Sénat Gérard Larcher avait annoncé lancer une "démarche" hors des Républicains pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", deux jours après la déroute historique de la liste LR aux élections européennes.

"Je vais proposer aux présidents de groupe parlementaire, aux présidents des trois grandes associations d'élus (...) que nous nous retrouvions la semaine prochaine" pour "engager une démarche au travers des territoires pour reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", avait déclaré M. Larcher sur Franceinfo en début de semaine.

"Je ne peux pas me résoudre à ce que Les Républicains n'incarnent qu'un segment qui aujourd'hui pèse 8% 'c'est la réalité', un segment conservateur", avait averti M. Larcher. "Je ne laisserai pas les familles politiques de la droite et du centre, mais plus avant les élus qui incarnent ces valeurs, à l'abandon, en déshérence, soumis au ballottement", avait-il ajouté.

"Je n'ai pas d'autre ambition que cela, pour que les choses soient dites clairement". "Il n'y a aucun piège pour les formations politiques, que je respecte", avait précisé le président du Sénat.

Larcher, le "rassembleur" des droites

Plusieurs ténors de la droite, comme Valérie Pécresse et Bruno Retailleau, avaient souhaité que Gérard Larcher joue le rôle de "trait d'union" entre les diverses chapelles de la droite et du centre.

"Il va falloir qu'on change de logiciel pour qu'on arrive à rassembler; et je pense que pour Laurent Wauquiez c'est un sacré défi", avait expliqué M. Larcher.

"Je n'ai demandé la démission de personne, mais je dis simplement qu'il faut nous mettre très profondément en question, revoir nos projets, nos stratégies d'alliances et notre positionnement politique", avait ajouté M. Larcher, pour qui la démission de Nicolas Sarkozy après une déroute électorale en 1999 "s'inscrivait dans notre tradition".