Arabie Saoudite et France s'allient pour soutenir les PME tricolores dans le Golfe

Par latribune.fr  |   |  408  mots
Pour assurer son fonctionnement, la filiale internationale de la Caisse des dépôts CDC International Capital a choisi un co-investisseur de choix : le prince milliardaire saoudien Al Walid, via son fonds privé Kingdom Holding Company (KHC).
Les deux pays poursuivent leur rapprochement avec la création du premier fonds d'investissement franco-saoudien destiné, avec près de 400 millions d'euros, à soutenir les entreprises hexagonales présentes dans les pays du Golfe.

357 millions d'euros, c'est la dotation prévue pour le premier fonds d'investissement franco-saoudien inauguré ce vendredi au quai d'Orsay. Baptisé FISF, il est destiné à accompagner les entreprises françaises dans leur développement dans cette région. Plus particulièrement, ce sont les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui sont ainsi incitées à profiter de la croissance économique des pays du Golfe.

Pour assurer le fonctionnement du FISF, la filiale internationale de la Caisse des dépôts CDC International Capital a choisi un co-investisseur de choix : le prince milliardaire saoudien Al Walid, via son fonds privé Kingdom Holding Company (KHC). Les deux groupes gèreront FISF à parité. Ils investiront dans un premier temps 50 millions de dollars chacun, le solde devant être levé prioritairement auprès d'autres investisseurs du Golfe, apprend-on dans un communiqué de la CDC.

150 millions de dollars pour les entreprises françaises en Arabie saoudite

Par ailleurs, ce document déclare que l'ouverture de la bourse de Ryad aux investisseurs étrangers -qui remonte à la mi-juin- sera mise à profit pour ouvrir le capital de KHC à un consortium de grandes entreprises françaises comportant notamment Aéroports de Paris, AXA, Eiffage, Engie, Eren Groupe, Orange, Safran, Suez Environnement.

Ce consortium investira un montant d'environ 150 millions de dollars pour accroître la présence des entreprises concernées en Arabie saoudite et dans le Golfe, une fois que les autorisations réglementaires auront été accordées.

"Les entreprises françaises réalisent ainsi la première opération depuis l'ouverture de la Bourse de Ryad aux investisseurs étrangers et cela illustre le dynamisme remarquable de notre relation", s'est félicité Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères.

Rapprochement franco-saoudien

La France et l'Arabie saoudite ont déjà signé mercredi une série d'accords à l'occasion de la première "commission conjointe franco-saoudienne" qui se tenait à Paris, notamment dans le domaine du nucléaire civil, mais aussi de l'aéronautique avec l'achat par Ryad de 23 hélicoptères Airbus H 145 pour un montant de 500 millions d'euros.

Le rapprochement franco-saoudien, mis sur les rails avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir en 2012, a été favorisé par les tensions entre Ryad et son grand allié américain au sujet du régime syrien de Bachar al-Assad, que Washington a renoncé à frapper en 2013, et surtout à propos de l'Iran, dont le programme nucléaire inquiète les pays du Golfe.

(Avec Reuters et AFP)