Attaqué en justice par Greenpeace, EDF riposte

Par latribune.fr  |   |  303  mots
EDF, contrôlé à 85,3% par l'Etat français, a souligné "que ses comptes sont audités et certifiés par ses commissaires aux comptes".
Accusé d'avoir sous-provisionné les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets nucléaires, EDF conteste "vigoureusement" les calculs de Greenpeace. Et porte plainte à son tour.

Quelques heures après le dépôt d'une plainte de Greenpeace à l'encontre d'EDF pour "délits boursiers", le géant de l'électricité a répliqué, jeudi en fin de journée.  Dans un communiqué, l'entreprise a contesté "vigoureusement les prétendues analyses comptables et financières du cabinet AlphaValue réalisées à la demande de Greenpeace", et a annoncé qu'elle "dépose une plainte pénale pour tirer les conséquences de ces allégations mensongères et de ces informations trompeuses".

EDF, contrôlé à 85,3% par l'Etat français, a souligné "que ses comptes sont audités et certifiés par ses commissaires aux comptes""Les coûts de démantèlement du parc nucléaire en exploitation d'EDF ont par ailleurs fait l'objet d'un audit du ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, dont la synthèse", rendue publique le 15 janvier 2016, "conforte" ses estimations, a ajouté le groupe.

Sources différentes pour le calcul

Concrètement, Greenpeace a motivé sa plainte par les résultats d'une étude qu'elle avait commandée au cabinet d'analyse financière AlphaValue et qui estimait que l'électricien avait sous-provisionné les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets nucléaires. Selon ce rapport, rendu public le 17 novembre, le groupe français n'aurait provisionné que 25 milliards d'euros alors qu'AlphaValue estime "entre 57,3 et 63,4 milliards d'euros en 2025", les fonds nécessaires à ces opérations.

Pour ses calculs, le cabinet AlphaValue s'est basé notamment sur des hypothèses tirées de plusieurs rapports de la Cour des Comptes, parfois différentes de celles utilisées par EDF, sur les coûts de déconstruction des centrales et la nécessité de fermer au moins 17 réacteurs pour respecter les objectifs de la loi sur la transition énergétique.

(Avec AFP)