Salah Abdeslam et son complice bientôt extradés vers la France

Par latribune.fr  |   |  629  mots
La trace de l'homme de 26 ans, impliqué dans les attentats de Paris et de Saint-Denis, s'était perdue le 14 novembre dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, avant de réapparaître à Molenbeek.
Arrêté vendredi dans la banlieue de Bruxelles, le suspect clé des attentats du 13 novembre à Paris et son complice ont été inculpés pour "participation à des meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste", a annoncé samedi le parquet fédéral belge dans un communiqué. Ils devraient être bientôt extradés vers la France.

Samedi matin, Salah Abdeslam, suspect clé des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis en novembre 2015, a quitté l'hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, en même temps que Amine Chouki, son complice, lui aussi blessé la veille. Placés en garde à vue, ils sont actuellement entendus par la police belge.

François Hollande, le président de la République espère que la réponse des autorités belges à la «demande d'extradition» de la FRance se fera « le plus rapidement possible ». Charles Michel, le premier ministre belge, a de son côté garanti que tout serait mis en œuvre pour « faire en sorte que les procédures d'extradition soient respectées ».

L'avocat de Salah Abdeslam a indiqué qu'il refuserait son extradition. Or, depuis 2002, cette procédure n'existe plus, remplacée par le mandat d'arrêt européen qui permet d'accélérer les procédures d'extradition entre états membres de l'Union européenne.

Salah Abdeslam et Amine Chouki ont été inculpés pour "participation à des meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste", a annoncé samedi le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Un troisième homme, Abid A., arrêté vendredi comme Abdeslam et Chouki, a de son côté été inculpé de "participation aux activités d'un groupe terroriste et recel de criminels".

Le président François Hollande a réuni samedi matin à l'Elysée un Conseil de défense à l'Elysée, promettant de "continuer et poursuivre" la lutte contre les réseaux jihadistes après l'arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris qui ont fait 130 victimes.

"Actuellement en garde à vue avec quatre individus, Salah Abdeslam devra répondre de ses actes devant la justice française", a dit Bernard Cazeneuve à l'issue de ce conseil de défense à l'Elysée. "Le gouvernement est déterminé à ce que tout ce que la lumière soit faite."

"Il s'agit d'un coup important porté à l'organisation terroriste Daech en Europe", a poursuivi le ministre de l'Intérieur. "Les opérations de la semaine écoulée ont permis de mettre hors d'état de nuire plusieurs individus qui ont fait la preuve de leur extrême dangerosité et de leur totale détermination.", a poursuivi le ministre.

Une arrestation délicate

Salah Abdeslam a été arrêté ce vendredi 18 mars dans l'après-midi au cours d'une opération policière à Bruxelles, rapporte l'AFP de sources policières françaises.

Il y a eu "deux blessés" lors d'un assaut policier contre une maison de Molenbeek, a dit à l'AFP la bourgmestre de la commune Françoise Schepmans. Une personne a essayé de fuir pendant l'assaut et s'est fait tirer dessus par la police dans la rue, selon un autre élu de Molenbeek citant des témoins.

Abdeslam, logisticien des attentats du 13 novembre ?

Salah Abdeslam, 26 ans, Français d'origine marocaine, habitant la commune populaire de Molenbeek, dans l'agglomération de Bruxelles, est soupçonné d'avoir eu au moins un rôle clé en tant que logisticien dans les attentats jihadistes qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris.

Il restait introuvable depuis son exfiltration de Paris par des proches le lendemain des attentats. Selon le journal belge La Dernière heure (DH), Salah Abdeslam s'est caché pendant 20 jours, du 14 novembre au 4 décembre, dans un appartement de la commune populaire de Schaerbeek, près de Bruxelles.

La traque de l'homme le plus recherché d'Europe s'était soudain accélérée après la découverte de ses empreintes dans un appartement perquisitionné mardi 15 mars dans la capitale belge, perquisition qui avait très mal tourné.

(Avec agences - Vidéo France Télévision)