Attentats : un proche d'Abaaoud tué dans un raid en Syrie

Une offensive de la coalition a fait 10 morts parmi les "personnalités dirigeantes" du groupe État islamique en Syrie et en Irak le mois écoulé. Parmi eux, Aba Soulaymane, un Français originaire de Drancy, proche d'Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris.
Lors d'un raid ciblé contre le groupe État islamique, un Français originaire de Drancy a été tué.

Un des instigateurs des attentats du 13 novembre abattu en Syrie ? Alors que l'armée américaine a annoncé lundi 29 décembre que dix chefs du groupe État islamique (EI) ont péri dans des raids ciblés de la coalition conduite par les États-Unis en Syrie et en Irak au cours du mois écoulé, le nom d'un proche d'Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, s'est ajouté à la liste des morts.

"Au cours du mois écoulé, nous avons tué dix personnalités dirigeantes de l'EI dans des frappes aériennes ciblées, y compris plusieurs organisateurs d'attentats à l'étranger, dont certains étaient liés aux attaques de Paris", a déclaré le colonel de l'US Army Steve Warren.

Aba Soulaymane, proche d'Abaaoud et d'Amimour

Un autre djihadiste, tué le 24 décembre en Syrie, se nomme Charaffe al Mouadan, aussi appelé Aba Soulaymane. Il avait un "lien direct" avec Abdelhamid Abaaoud, chef opérationnel présumé des attentats en France, tué par les forces spéciales de la police dans la nuit du 18 novembre à Saint-Denis. Mouadan préparait "activement de nouveaux attentats", a déclaré Steve Warren. Sur Twitter, le journaliste David Thomson, spécialiste du djihadisme, écrit qu'il s'agit du "deuxième ressortissant français officiellement droné en Syrie à la demande par la coalition (peut-être à la demande de la France)". Et ajoute:

Figure de la jihadosphère depuis + de 2 ans, Aba Souleymane était encore actif sur Twitter il y a quelques semaines pic.twitter.com/uCAn68LpQm

— David Thomson (@_DavidThomson) 29 Décembre 2015

Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis), une ville où a vécu Charaffe al Mouadan, a par ailleurs fait état de la proximité de ce dernier avec Samy Amimour, un des trois assaillants du Bataclan. Ces deux hommes et un troisième avaient été interpellés en septembre 2012 car ils projetaient de partir faire le djihad, a-t-il dit sur LCI, ajoutant qu'ils avaient alors été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.

Steve Warren a par ailleurs estimé que de récents succès militaires contre l'Etat islamique, comme la prise de Ramadi par l'armée irakienne, étaient "en partie attribuables au fait que l'organisation est en train de perdre sa direction". L'EI peut encore mordre, a toutefois averti l'officier.

(Avec Reuters)

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