Au lendemain des attentats qui ont fait 129 morts à Paris , Manuel Valls a tenu ce samedi sur TF1 un discours très ferme à l'égard des terroristes de l'Etat Islamique et a appelé le pays à l'unité.
"Ce que je veux dire aux Français, c'est que nous sommes en guerre, (....) oui, nous faisons face à un acte de guerre organisé méthodiquement par une armée terroriste jihadiste qui avait déjà planifié et organisé des attentats. Cinq d'entre eux ont été déjoués depuis l'été", a déclaré le Premier ministre en précisant que le gouvernement avait "toujours dit qu'il n'y avait pas risque zéro" et qu'il fallait s'attendre à des attentats plus durs que ceux perpétrés en janvier dernier. Manuel Valls a également prévenu qu'il fallait s'attendre à de "nouvelles répliques".
"C'est parce que nous sommes en guerre que nous prenons des mesures exceptionnelles. Nous agirons, nous frapperons cet ennemi pour le détruire en France et en Europe, mais aussi en Syrie et en Irak, et nous répondrons au même niveau que cette attaque avec une très grande détermination, avec la volonté de détruire et nous gagnerons cette guerre", a-t-il ajouté, en indiquant qu'il allait demander "dans les jours qui viennent, le prolongement, sans doute, de l'état d'urgence".
Unité et rassemblement
"Ce que les Français demandent, c'est de l'efficacité, que l'on poursuive ceux qui ont commis ces attentats. Nous devons anéantir ces ennemis de la République, expulser tous ces imams radicalisés, déchoir de la nationalité tous ceux qui bafouent ce qu'est l'âme française. Il n'y aura pas un moment de répit pour tous ceux qui s'attaquent aux valeurs de la République. Cette action, nous allons la poursuivre avec les moyens de l'Etat de droit, et fort du rassemblement des Français. C'est l'unité et le rassemblement qui est notre bouclier face à cette guerre qui nous a été déclarée."
La COP21 maintenue, Obama confirme sa venue
Manuel Valls a indiqué que la conférence de l'ONU sur le climat (COP21), prévue près de Paris fin novembre, était maintenue. Des dizaines de chefs d'État et de gouvernement sont attendus à cette rencontre, maintenue avec des mesures de sécurité renforcée, selon le gouvernement français. Le président américain Barack Obama a confirmé sa participation.
Seul le président syrien Bachar al-Assad, dont Paris réclame le départ, s'est démarqué de l'élan général de solidarité en accusant la France d'avoir, par sa politique en Syrie, contribué à "l'expansion du terrorisme".