BCE : "Le coronavirus a infligé un choc majeur" à l’économie européenne

Par AFP  |   |  284  mots
(Crédits : Kai Pfaffenbach)
Selon Christine Lagarde, la présidente de la BCE, l'entrée ou non de la zone euro en récession "va clairement dépendre de la vitesse, de la force et du caractère coordonné" de la réponse "de tous les acteurs".

La pandémie de coronavirus, "choc majeur" pour l'économie en zone euro, requiert une "réponse budgétaire ambitieuse et coordonnée", a estimé jeudi la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.

La BCE constate une "considérable aggravation des perspectives de croissance à court terme" en zone euro, a-t-elle expliqué, tout en renvoyant la balle dans le camp des Etats après la série de mesures de soutien monétaire annoncées par la BCE. Ils devront à la fois "assumer le défi sanitaire" et "limiter l'impact économique", selon Mme Lagarde. "En particulier, des garanties sur les crédits sont nécessaires en complément et pour renforcer les mesures de politique monétaire annoncées aujourd'hui", a-t-elle détaillé.

L'importance d'une réponse coordonnée

L'entrée ou non de la zone euro en récession "va clairement dépendre de la vitesse, de la force et du caractère coordonné" de la réponse "de tous les acteurs", a insisté Mme Lagarde.

La zone euro fait face à la propagation rapide du nouveau coronavirus, qui bouleverse la vie quotidienne jusqu'au bouclage de régions entières et la fermeture de frontières. Non seulement la pandémie touche les chaînes d'approvisionnement, "perturbant les plans de production dans le secteur manufacturier", mais "les mesures nécessaires de confinement" affectent bien plus largement l'activité, a souligné Mme Lagarde.

Les experts de la BCE prévoient 0,8% de croissance en 2020 selon les projections publiées jeudi, contre 1,4% attendu en décembre. Mais ces prévisions arrêtées au 24 février "ne sont plus à jour" et ne prennent pas en compte les plus récents développements de la maladie.