Chômage : la courbe remonte au troisième trimestre

Par latribune.fr  |   |  380  mots
La hausse du chômage n'était pas prévue par l'Insee, qui tablait en octobre sur une stabilisation du taux à 9,6%.
L'Insee a publié sa mesure du taux de chômage (au sens du BIT), qui repart à la hausse.

Alors que le milieu de l'année 2016 avait marqué une nette décrue, le taux de chômage au troisième trimestre 2016 est reparti à la hausse, annonce l'Insee ce jeudi. Il s'établit à 9,7% de la population active en métropole (+0,1 point) et 10% en France entière. Par rapport au début du mandat de François Hollande, le taux pour la métropole a progressé de 0,4 point.

L'évolution du troisième trimestre reste néanmoins sujette à caution, car elle se situe dans la marge d'erreur (+/- 0,3 point). Malgré cette légère remontée, le taux de chômage sur un an est en baisse de 0,4 point.

Hausse du chômage des jeunes

Au total, l'Insee a comptabilisé, entre juillet et septembre, 2,805 millions de chômeurs en métropole, soit 31.000 de plus sur le trimestre (+1,1%) et 118.000 de moins sur un an (-4,0%). Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée reste stable à 4,3% de la population active.

Les jeunes sont les principales victimes de la hausse trimestrielle. Le taux de chômage des 15-24 ans grimpe à 25,1% (+1,2 pt), son plus haut niveau depuis 2012. Il est aussi en hausse sur un an (+0,8 pt). Le taux des seniors (50 ans ou plus) monte également (+0,5 pt), pour s'établir à 7,0%, flirtant avec son plus haut niveau atteint mi-2015. Il reste toutefois stable sur un an. Seule la classe d'âge intermédiaire (25-49 ans) voit sa situation s'améliorer sur le trimestre (-0,2 pt), comme sur un an (-0,8 pt).

Diminution du "halo"

La hausse du chômage n'était pas prévue par l'Insee, qui tablait en octobre sur une stabilisation du taux à 9,6%. Par ailleurs, la tendance enregistrée par l'Insee est contradictoire avec celle de Pôle emploi, qui a vu partir 35.200 personnes de sa catégorie A (sans activité) sur le trimestre.

Mais la hausse peut être relativisée par le fait que le "halo autour du chômage" est, lui, reparti à la baisse. Il s'agit des personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement. Elles étaient 1,5 million au 3e trimestre, un nombre en baisse de 26.000 sur le trimestre, mais toujours en hausse de 70.000 sur un an.

(Avec AFP)