Comment le gouvernement compte réduire le coût du permis de conduire de 30 %

Par latribune.fr avec AFP  |   |  520  mots
Le premier ministre Edouard Philippe. (Crédits : Reuters)
En déplacement en Charente ce jeudi 2 mai, le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, ont présenté des mesures destinées à rendre financièrement plus accessible le permis de conduire dont le gouvernement souhaite baisser le tarif de 30%.

 Après le Lot, le Cher et la Haute-Garonne, le gouvernement continue son entreprise de "délocalisation" dans les territoires. En déplacement ce jeudi dans un CFA à Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente), le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, ont dévoilé, entre des annonces sur l'apprentissage, la sécurité, l'agriculture ou encore la ruralité, un ensemble de mesures visant à abaisser le coût du permis de conduire. Objectif :"faire en sorte que le prix moyen du permis de conduire diminue sensiblement, de l'ordre de 30%", a résumé le Premier ministre.

Christophe Castaner a listé les dix mesures, dont certaines mises en place des cet été, en précisant que l'objectif est également d'instaurer "un permis de conduire plus rapide" à passer. Le gouvernement souhaite ainsi développer l'utilisation du simulateur de conduite dans la formation. Pour ce faire, un dispositif d'incitation fiscale va être mis en place pour permettre aux auto-écoles de s'équiper et chaque élève pourra passer jusqu'à 10 heures sur un simulateur dans les 20 heures obligatoires de formation à la conduite.

Abaissement de l'âge du passage de l'examen de conduite à 17 ans

De même, l'apprentissage sur boîte automatique, plus facile et rapide (13 heures au lieu de 20) et donc mois cher, sera encouragé. Le délai permettant de conduire sur boîte manuelle après avoir obtenu le permis sur boîte automatique sera raccourci de 6 à 3 mois. La conduite supervisée par un accompagnateur, simplement titulaire d'un permis depuis 5 ans, sera également favorisée après un échec à l'examen, évitant ainsi à l'élève de multiplier les heures en auto-école.

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Par ailleurs, le gouvernement souhaite "moderniser l'épreuve pratique" en expérimentant dans cinq départements (Aude, Haute-Garonne, Gers, Gard et Hérault) pendant 8 mois une plateforme de réservation en ligne des places d'examen. L'objectif est de "responsabiliser" les candidats quant à leur niveau de préparation et d'augmenter ainsi le taux de réussite. De même, le délai pour se représenter après un échec sera conditionné au résultat obtenu: plus le niveau est faible le jour de l'examen, plus le temps pour obtenir une nouvelle date sera long.

Par ailleurs, le gouvernement s'est prononcé pour abaisser l'âge du passage de l'examen de conduite à 17 ans, même si l'élève ne pourra conduire seul qu'à sa majorité, afin d'"augmenter l'expérience du jeune conducteur", fait valoir Matignon. Environ 1,6 million de personnes ont présenté l'examen du code en 2018 et 1,9 million de personnes ont présenté la conduite. Ces dispositions, qui devraient commencer à faire leurs effets courant 2020, seront pour partie inscrites dans la loi orientation et mobilité, qui sera examinée en commission à l'Assemblée à partir du 14 mai.