Covid : le gouvernement suspend l'obligation du pass vaccinal à compter du 14 mars

Par latribune.fr  |   |  468  mots
Deux mesures anti Covid-19 continuent toutefois de rester en vigueur après le 14 mars. (Crédits : POOL)
A l'origine, le gouvernement d'Emmanuel Macron était favorable à une levée du dispositif controversé du pass vaccinal lorsque le nombre de malades en soins critiques serait passé sous le seuil des 1.500 patients. Mais l'agenda politique vient changer la donne.

C'est la fin d'une mesure emblématique de la stratégie vaccinale du gouvernement d'Emmanuel Macron. Le 14 mars, il ne sera plus nécessaire de présenter un pass vaccinal pour accéder aux lieux de loisirs, bars, restaurants, et transports longue distance en France. Le Premier ministre Jean Castex a en effet annoncé jeudi lors d'une intervention au journal de TF1 la suspension du pass vaccinal, dispositif qui était entré en vigueur le 24 janvier, avec pour objectif de contraindre les Français récalcitrants à la vaccination, après près de sept mois de pass sanitaire.

Dans la foulée, Jean Castex a annoncé la fin du port du masque partout où il était obligatoire sauf dans les transports.

"A partir du lundi 14 mars nous allons suspendre l'application du pass vaccinal partout où il s'applique", a déclaré Jean Castex."La situation s'améliore grâce à nos efforts collectifs, grâce aux mesures que nous avons prises (..), les conditions sont réunies pour une nouvelle phase d'allégement des mesures", a justifié le chef du gouvernement.

Le pass vaccinal avait été un dispositif particulièrement controversé, succédant au pass sanitaire mis en place à l'été 2021. Emmanuel Macron l'avait défendu en indiquant vouloir "continuer à emmerder les non vaccinés jusqu'au bout". Dans le même temps, de nombreuses manifestations se tenaient partout en France plusieurs samedis d'affilée pour protester contre cette mesure.

Le début d'une campagne présidentielle

En parallèle, les chiffres de la crise sanitaire se sont améliorés, avec une vague hivernale de Covid-19 en déclin depuis plusieurs semaines. En moyenne sur sept jours, le nombre de nouveaux cas de contamination s'établissait mercredi soir à 53.152 contre plus de 70.000 il y a une semaine.

La pression se réduit aussi à l'hôpital, où 2.329 personnes sont en soins critiques.

A l'origine, le gouvernement avait jusqu'ici évoqué un passage sous le seuil des 1.500 malades en soins critiques d'ici mi-mars parmi les critères pour lever tout ou partie du pass vaccinal.

Aussi, cette annonce intervient aussi dans un contexte politique particulier. A 38 jours du premier tour et en pleine offensive russe en Ukraine, le président Emmanuel Macron doit officialiser ce jeudi soir sa candidature à l'élection présidentielle pour un second mandat.

Deux mesures continuent toutefois de rester en vigueur. "Le port du masque restera obligatoire dans les transports collectifs de voyageurs compte tenu de la promiscuité", a-t-il dit. Par ailleurs le pass sanitaire restera aussi en vigueur dans "les établissements de santé, les maisons de retraite, les établissements accueillant des personnes en situation de handicap qui sont particulièrement fragiles", de même que "l'obligation vaccinale qui s'applique aux soignants".

(Avec AFP)

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