Crise des Gilets jaunes : "Il faut retisser l'unité nationale" (Edouard Philippe)

Par latribune.fr  |   |  351  mots
(Crédits : Stephane Mahe)
Alors que le pire était craindre ce samedi en raison de remontées alarmantes du terrain et des incitations par certains leaders des Gilets jaunes à entrer dans le palais de l'Elysée, les manifestations de ce samedi ont été globalement contrôlées par les forces de l'ordre même si des heurts, des cassages et des pillages ont été constatés dans certaines villes de françaises, et sont toujours en cours à l'heure où nous écrivons ces lignes. Le Premier ministre a appelé la nation à se retrouver. Emmanuel Macron doit prendre la parole en début de semaine.

Après les deux week-ends précédents extrêmement extrêmement difficiles, notamment le samedi 1er décembre où le chaos a régné à Paris et dans de nombreuses villes françaises, les manifestations de ce samedi ont été contrôlées par les forces de l'ordre, malgré des heurts, des cassages et des pillages dans différents points de la capitale et dans certaines villes régionales (comme à Bordeaux ou Saint-Etienne par exemple), lesquels sont toujours en cours à l'heure où nous écrivons ces lignes. Au total, 125.000 manifestants ont été recensés aujourd'hui en France, dont 10.000 à Paris. A 18h00, 118 blessés dont 17 forces de l'ordre étaient comptabilisées.

Près de 1.400 interpellations et près de 1.100 gardes à vue

Ce retour de l'ordre est à mettre sur le compte à l'imposante présence des forces de l'ordre (89.000, dont 8.000 à Paris) et à un changement de stratégie des forces de l'ordre qui, plus réactives, plus mobiles, recourant à de multiples interpellations, ont réussi à séparer ceux qui étaient venus pour en découdre des Gilets jaunes pacifiques. Car, malgré les appels au calme cette semaine, un grand nombre de personnes étaient venus pour affronter les forces de l'ordre. A 19h30, le ministre de l'intérieur, Patrick Castaner, faisait état de près de 1.500 interpellations (en amont des évènements et pendant ceux-ci) et plus de 1.000 gardes à vues. Des battes de baseball, des armes blanches, des boules de pétanque, des frondes ont notamment été saisies.

Prenant la parole à 19h30, Edouard Philippe a salué ce plan "exceptionnel" et fait part de son "admiration pour les forces de l'ordre qui ont fait respecter la loi face aux casseurs et aux individus venus pour en découdre". Il a remercié également tous ceux qui avaient appelé au calme cette semaine.

Pour le Premier ministre, le temps est au dialogue. "Il a déjà commencé et doit se poursuivre (...) pour retisser l'unité nationale. "La Nation française doit se retrouver", a-t-il déclaré.

Tout le monde attend désormais qu'Emmanuel Macron sorte de son silence. Le Chef de l'Etat doit prendre la parole en début de semaine.