Croissance : la Banque de France abaisse ses prévisions pour 2016 et 2017

Par latribune.fr  |   |  234  mots
Les incertitudes liées au Brexit ont pesé dans les calculs de la Banque de France.
L'institution monétaire emboîte le pas à de nombreux autres organismes qui ont eux aussi revu leurs prévisions à la baisse.

La Banque de France se montre moins optimiste que prévu sur la croissance française. Dans ses projections macroéconomiques semestrielles, dévoilées vendredi, elle table sur une croissance du PIB de 1,3% en 2016 (contre 1,4% prévu précédemment) et 2017 (contre 1,5%).

Selon l'institution, cette révision "significative" tient au fait que "la projection pâtit en particulier de perspectives de demande extérieure adressée à la France moins favorables, notamment en raison de l'impact du Brexit". En outre, elle s'attend aussi à un relèvement des prix du pétrole, ce qui pourrait jouer sur le pouvoir d'achat des ménages, car dans le même temps, les salaires ne progresseraient que très lentement.

Le gouvernement s'accroche à sa prévision pour 2017

Ces projections de la Banque de France s'inscrivent dans la continuité de plusieurs autres institutions internationales, qui ont révisé à la baisse ces derniers mois leurs prévisions de croissance pour la France. La Commission européenne prévoit ainsi 1,3% de hausse du PIB en 2016 puis 1,4% l'an prochain, tandis que l'OCDE parie respectivement sur 1,2% et 1,3%.

Dans ce contexte, le gouvernement a fini par abaisser légèrement sa propre prévision de croissance 2016, à 1,4%, tout en maintenant inchangée sa projection pour l'an prochain, à 1,5%. Une hypothèse qualifiée d'"optimiste" par le Haut conseil des finances publiques (HCFP), chargé d'évaluer la crédibilité des prévisions budgétaires.

(Avec AFP)