Déficit public : la prévision abaissée grâce à une croissance plus forte que prévu

Par latribune.fr  |   |  285  mots
"Nous sommes le pays développé qui a le montant de dépenses publiques le plus important par rapport à sa richesse nationale", a déclaré Bruno Le Maire.
Le gouvernement table désormais sur un déficit de 2,9% en 2017, contre 3% auparavant. Il a révisé à la hausse l'objectif de croissance pour cette année, à 1,7% contre 1,6% auparavant.

La prévision officielle de déficit public en France a été revue à la baisse à 2,9% du produit intérieur brut (PIB) pour 2017 et 2,6% pour 2018, a annoncé mardi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire sur France 2. Les précédentes prévisions tablaient sur un déficit de 3% du PIB cette année et 2,7% l'an prochain.

"C'est un peu mieux que ce que nous avions donné en première indication aux parlementaires parce que la croissance est légèrement meilleure", a-t-il commenté.

Le gouvernement a révisé à la hausse l'objectif de croissance pour cette année, à 1,7% contre 1,6% auparavant. Bruno Le Maire a néanmoins souligné que l'objectif d'une baisse des dépenses publiques de trois points du PIB était maintenu sur le quinquennat.

4 milliards d'économies à réaliser en moins

Comme le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin l'a laissé entendre lundi, l'objectif des dépenses publiques est ramené à 16 milliards d'euros, contre 20 milliards annoncé début juillet.

"Nous sommes le pays développé qui a le montant de dépenses publiques le plus important par rapport à sa richesse nationale", a déclaré Bruno Le Maire, indiquant que l'objectif était de ramener le taux de dépenses publiques, actuellement à 54,7% du PIB, à "un peu plus de 50%" en cinq ans.

Pas de baisse de dotation pour les collectivités locales... en 2018

Le chef du gouvernement a aussi confirmé qu'il n'y aurait "pas de baisse de dotation" pour les collectivités locales en 2018. "Mais il est normal que chacun fasse des efforts. Les collectivités doivent continuer de faire des efforts", a-t-il insisté, alors que le gouvernement leur a demandé de faire 13 milliards d'euros d'économies sur le quinquennat.

(avec AFP)