Depuis ses déboires avec la justice, il se fait discret. Mais ne se prive pas pour autant de lancer quelques piques quand l'occasion se présente.
La scène s'est déroulée il y a un peu plus d'une semaine. Et l'anecdote est rapportée ce mardi par le site de France Info. Le lundi 7 septembre, Dominique Strauss-Kahn répond à l'invitation d'une quinzaine de blogueurs "plus ou moins proches du Parti socialiste". Pendant près de deux heures, dans un café du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), l'ex-patron du FMI -incognito ou presque- accepte de répondre aux questions de ce petit comité. Mais vu "l'importance" de l'événement, DSK interdit de tweeter ou de prendre des photos.
Le PS, cet "astre mort"
L'histoire ne dit pas si le patron se doutait que ses propos fuiteraient, mais il n'a pas hésité à se lâcher dans le bistrot du Val-de-Marne. Il juge ainsi sévèrement ses anciens camarades du PS, à la tête du pays depuis 2012 : "Ce gouvernement navigue à vue (...) Il n'y a pas de vision" aurait ainsi confessé DSK devant son auditoire. Le PS -son ancien parti auquel il avait adhéré en 1976 avant d'en devenir une des figures majeures dans les années 1990-, se voit qualifié "d'astre mort".
Monsieur le professeur DSK
France Info rapporte également que l'ex-patron du FMI s'inquiète pour la compétitivité de la France, et estime que le débat sur les 35h est un "faux problème".
Il distribue aussi les bons et mauvais points aux ministres. Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, est jugé "sympathique" mais "maladroit". Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, se voit quant à elle qualifiée d'"approximative".
Le globe-trotter de l'économie
Il a également assuré qu'il ne reviendrait jamais en politique. "Sauf s'il y avait un million de manifestants en bas de chez moi". Mais sait en revanche que son expertise en économie -qu'il distille en Serbie, en Russie, ou à Cuba-, est capitale. Seule certitude : elle ne l'est plus pour le PS.
En avril 2012, François Hollande, alors candidat à la présidentielle, avait assuré que Dominique Strauss-Kahn n'était "plus dans la vie politique française" et n'avait "pas à y revenir de quelque manière que ce soit", lors de l'émission Dimanche + sur Canal +. Dont acte.