Ecole primaire : la France à la traîne, investit plus dans le secondaire

Par latribune.fr  |   |  349  mots
Pour mesurer la participation de chaque pays au système scolaire, une trentaine d'indicateurs ont été utilisés .
L'OCDE a publié une étude mesurant le montant dépensé, par élève, dans les pays développé. Et la France est en-deçà de la moyenne pour ce qui concerne le primaire.

La France n'est pas un bon élève en matière d'investissements dans le primaire : telle est l'une des conclusions de l'étude "Regards sur l'éducation 2016" publiée jeudi par l'OCDE, qui regroupe 35 pays membres à travers le monde.

Pour mesurer la participation de chaque pays au système scolaire, une trentaine d'indicateurs ont été utilisés : temps d'instruction, salaires des profs, tailles des classes, budget de l'éducation, etc. En 2013, dernière année prise en compte, la France consacrait 7.200 dollars (6.400 euros) par élève de primaire et par an, quand la moyenne des pays de l'OCDE atteint 8.500 dollars (7.558 euros).

Investissement plus élevé au lycée

Cet écart se corrige lorsqu'on arrive au collège : 9.950 dollars dépensés dans l'Hexagone, pour une moyenne OCDE de 9.980 dollars. Enfin, plus on avance dans la scolarité, plus la France dépense d'argent : au lycée, l'investissement est qualifié de "très élevé" par le rapport avec un montant de 13.600 dollars (12.100 euros) par élève et par an, largement supérieur à la moyenne de 10.000 dollars des pays développés. Et pour l'enseignement supérieur, le pays consacre 16.200 dollars contre 15.200 en moyenne pour l'OCDE.

Même si la loi sur l'école de 2013, impulsée par Vincent Peillon, avait instauré "la priorité au primaire", le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, affirme que les efforts ne sont pas assez visibles sur le terrain. L'école primaire est en effet le moment où les difficultés et inégalités s'installent, et deviennent d'autant plus difficiles à corriger par la suite.

Jeunes instituteurs

Face à cette situation, le gouvernement ne veut pas rester les bras croisés : selon la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, 6.500 euros seront consacrés en 2017 à chaque écolier du primaire, contre 5.800 euros en 2012.

Enfin, le rapport de l'OCDE note que le corps enseignement du primaire est plutôt jeune: 26% des instituteurs ont moins de 50 ans. Ils sont également moins bien payés que la moyenne des pays membres de l'organisation, 12% en moins, même si ce chiffre ne tient pas compte de la récente augmentation de la prime ISAE.

(Avec AFP)