Elisabeth Borne veut dépasser le clivage droite-gauche pour « élargir la majorité »

Par latribune.fr  |   |  405  mots
« Unis, nous serons jusqu'au bout les militants du courage, les partisans de la réforme, et plus que tout, les artisans des solutions », a déclaré Elisabeth Borne devant les membres d'Horizons, le parti de l'ex-Premier ministre d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe. (Crédits : Reuters)
S'exprimant lors du congrès d'Horizons, le parti d'Edouard Philippe, samedi à Vincennes, la Première ministre a martelé sa volonté de « bâtir des compromis » pour agir et « mener les transformations nécessaires » pour le pays.

Renforcée par la confiance que lui a accordée le président Emmanuel Macron, lors de son entretien mercredi, la Première ministre Elisabeth Borne était invitée à prendre la parole ce samedi à Vincennes lors du congrès d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe.

« Je ne renoncerai pas à convaincre. Je ne renoncerai pas à bâtir des compromis. Je ne renoncerai pas à agir. Je suis là pour trouver des accords et mener les transformations nécessaires pour notre pays et pour les Français », a déclaré la Première ministre, fragilisée depuis le 49.3 déclenché sur la réforme des retraites et la motion de censure contre son gouvernement qui a échoué à neuf voix.

« Unis, nous serons jusqu'au bout les militants du courage, les partisans de la réforme, et plus que tout, les artisans des solutions », a ajouté Elisabeth Borne. La cheffe du gouvernement a à la fois explicité la feuille de route assignée par Emmanuel Macron, pour « élargir la majorité » relative, tout en plaidant à nouveau pour le « dépassement » entre la droite et la gauche, là où Horizons, parti membre de la majorité, est ancré à droite.

« Élargir notre majorité, c'est conclure des contrats de projets avec les uns et les autres, sans a priori, sans regarder nécessairement du même côté, et bâtir un agenda de réformes au service des Français. Je sais que je peux compter sur la mobilisation d'Horizons pour y parvenir », a dit la Première ministre.

Demande de justice

« Pour ma part, mon identité, c'est le dépassement. J'en resterai la garante », a assuré Elisabeth Borne. « Car le dépassement est la seule manière de répondre à ce qui préoccupe les Françaises et les Français. Ce n'est ni de droite ni de gauche de vouloir que le professeur de son enfant soit remplacé quand il est absent. »

« Nous devons être à l'écoute des doutes et parfois des colères exprimées dans les mouvements sociaux, qui dépassent largement la réforme des retraites. Il s'agit d'une demande de justice. Il s'agit de prendre en compte l'évolution de notre rapport au travail et d'offrir de vraies perspectives à chacun », a par ailleurs estimé la Première ministre.

Edouard Philippe, dont elle fut la ministre lorsqu'il dirigeait le gouvernement (2017-2020), avait auparavant rendu hommage à la « rectitude », la « détermination » et à l'« honnêteté intellectuelle » de l'hôte de Matignon.