Emploi : c'est officiel, le Contrat d'engagement jeunes (CEJ) démarrera le 1er mars

Par latribune.fr  |   |  367  mots
Le Premier ministre Jean Castex et la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion Elisabeth Borne discutent avec des jeunes sur la façon de les aider à trouver du travail dans un mission locale à Vitry-sur-Seine en novembre 2021 . (Crédits : Reuters)
Ce dispositif s'adresse aux 19-25 ans "ni en emploi, ni en études, ni en formation" qui acceptent une formation et donnant droit au versement mensuel de 500 euros.

Le décret sur le Contrat d'engagement jeunes (CEJ) est paru ce samedi au Journal officiel, avant l'entrée en vigueur le 1er mars de cette dernière réforme sociale du quinquennat visant à ramener vers la formation et l'emploi 400.000 jeunes par an.

Le CEJ s'adresse aux 16-25 ans (29 ans en cas de handicap) "ni en emploi, ni en études, ni en formation" et souvent hors des radars des institutions, auxquels il ouvre droit à une allocation mensuelle maximale de 500 euros s'ils respectent leurs obligations, en s'engageant dans un parcours de formation et d'insertion intensif.

Il remplace la Garantie jeunes

Il prend le relais de la Garantie jeunes qui concernait quelque 200.000 personnes. Lancée en 2014, gérée par les missions locales, la garantie jeunes avait fait ses preuves. Mais l'exécutif a voulu la supprimer, pour éviter l'empilement de mesures et mutualiser les crédits.

"Le texte entre en vigueur le 1er mars 2022, à l'exception des dispositions relatives à la revalorisation de l'allocation versée au titre du contrat d'engagement jeune qui entrent en vigueur le 1er janvier 2023", précise le décret du 18 février.

Le versement de l'allocation "peut être supprimé, tout ou partie, lorsque le jeune, sans motif légitime, est absent à une action prévue dans le cadre de son contrat d'engagement jeune ou ne peut justifier l'accomplissement d'actes positifs définis dans ce même cadre", souligne encore le texte.

Ce dispositif voulu par le président de la République s'avère finalement éloigné d'un revenu d'engagement, au sens de revenu universel, ou RSA jeunes, comme on pouvait l'avoir compris le 12 juillet dernier, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron.

Un taux de jeunes de 12,2%

Selon l'Insee, le taux des 15-29 ans "ni en emploi, ni en études, ni en formation" était de 12,2% au quatrième trimestre 2021, soit près d'1,5 million de personnes.

Une étude de l'institut de la statistique publiée le mois dernier montrait par ailleurs que les plus diplômés restent ceux qui accèdent le plus à l'emploi. Ainsi, en 2020, en sortie d'études, 81,9% des diplômés du supérieur long étaient en emploi, contre 60,8% des titulaires d'un niveau bac et 27,6% des jeunes peu ou pas diplômés.