Premières victimes de la crise du Covid-19, les jeunes ont eu plus de mal à accéder à un emploi en 2020 à la sortie des études avec la crise sanitaire, confirme une étude de l'Insee publiée en fin de semaine. En moyenne sur l'année 2020, 68,3% des jeunes sortis de formation initiale depuis un à 4 ans - entre 2016 et 2019 - étaient en emploi. C'est 1 point de moins qu'en 2019, alors que le taux d'emploi est resté quasi stable pour les personnes ayant achevé leurs études depuis plus longtemps, relève l'Institut national de la statistique. Les jeunes en sortie d'étude sont particulièrement exposés au difficultés d'insertion sur le marché du travail. Plusieurs travaux d'économistes récents avaient montré que les crises avaient des répercussions pendant plusieurs années sur l'insertion des jeunes sur le marché du travail.
Hausse du chômage
Le recul du taux d'emploi des jeunes sortis d'étude a été particulièrement marqué au second trimestre 2020, sous l'effet du premier confinement. Plus souvent en contrat à durée limitée (CDD, intérim), les jeunes sortants ont de fait été plus exposés, poursuit l'institut. Ce recul du taux d'emploi s'est traduit par une hausse de la part des jeunes sortants d'étude au chômage ou dans le "halo" autour du chômage (+1,6 point). Au total, en 2020, 21,2% des sortants de formation initiale sont au chômage ou dans son halo, indique l'étude.
Des inégalités toujours marquées
Le recul du taux d'emploi à l'entrée dans la vie active a concerné aussi bien les jeunes hommes que les jeunes femmes, même s'il a été un peu plus prononcé pour les premiers (-1,3 point pour les hommes, contre -0,8 pour les femmes) et l'ensemble de l'échelle des diplômes a été impactée.
Les plus diplômés restent ceux qui accèdent le plus à l'emploi: en 2020, en sortie d'études, 81,9% des diplômés du supérieur long sont en emploi, contre 60,8% des titulaires d'un niveau bac et 27,6% des jeunes peu ou pas diplômés.
(avec AFP)