En Guadeloupe, 130.000 usagers privés d’eau après des dégradations

Par latribune.fr  |   |  370  mots
(Crédits : Pixabay / CC)
La préfecture de Guadeloupe a indiqué, vendredi soir, que ces coupures étaient la conséquence d’« actes de malveillance ».

Quelque 130.000 usagers sont « directement privés d'eau » en Guadeloupe du fait d'« actes de malveillance », a indiqué la préfecture de Guadeloupe vendredi soir dans un communiqué. Douze communes sur les 32 que compte cet archipel des Antilles françaises subissent des « coupures totales ou partielles depuis mardi soir », selon la même source, conséquence de « dégradations commises sur le système de distribution d'eau potable ». Les travaux de réparation « dureront 10 à 12 jours » dans le pire des cas, a précisé la préfecture.

« Quatre-vingt-douze palettes d'eau ont été livrées et distribuées ce jour à la demande des mairies », a-t-elle ajouté. Depuis plusieurs jours, une grève des agents du Syndicat mixte de gestion des eaux et assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), régie publique en Guadeloupe, affecte la distribution d'eau potable, déjà régulièrement critique, en plusieurs points. « Le (centre hospitalier universitaire) a également été impacté, ce qui aurait pu engendrer des conséquences dramatiques » a indiqué jeudi la préfecture dans un communiqué.

« Effet dévastateur »

Vendredi, des écoles et des entreprises ont fermé dans plusieurs communes, faisant réagir le syndicat patronal UDE-Medef et les représentants de la Chambre de commerce et d'industrie, appelant à « des mesures » rapides. « Nous appelons de nos vœux une conscientisation et la mise en place d'un service minimum de 5 à 6 heures par jour, aux heures les plus propices », a demandé vendredi la présidente du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe dans un communiqué, rappelant « l'effet dévastateur » de cette situation pour la région.

La Guadeloupe connaît, en raison de décennies de gestion délétère et de réseaux vétustes, des coupures d'eau organisées par l'opérateur pour alimenter tour à tour les communes de l'archipel. Depuis fin 2021, une régie unique tente de résorber les problèmes mais connaît de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers. Elle est épaulée par les collectivités majeures et l'Etat, dans une feuille de route de gestion commune autour d'un plan d'investissement de plus de 300 millions d'euros. De nombreux experts estiment qu'il faudrait plus d'un milliard d'euros pour changer les canalisations qui laissent s'échapper plus de 50% de l'eau produite.

(avec AFP)