En Guadeloupe, l'état de catastrophe naturelle reconnu « dès la fin de semaine » après le passage de la tempête Fiona

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé que la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle serait accélérée alors que l'archipel a été frappé dans la nuit de vendredi à samedi par le passage de la tempête Fiona qui a causé de nombreux dégâts et le décès d'un homme.
« L'Etat sera au rendez-vous pour nos compatriotes guadeloupéens », a promis Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, après le passage de la tempête Fiona.
« L'Etat sera au rendez-vous pour nos compatriotes guadeloupéens », a promis Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, après le passage de la tempête Fiona. (Crédits : BENOIT TESSIER)

« L'Etat sera au rendez-vous pour nos compatriotes guadeloupéens », a promis Gérald Darmanin. « Avec Jean-François Carenco (ministre délégué en charge des Outre-Mer), nous avons décidé d'accélérer la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle », a assuré le ministre de l'Intérieur alors la Guadeloupe a été frappée par la tempête Fiona qui a causé de nombreux dégâts lors de son passage dans la nuit de vendredi à samedi.

Dans son bulletin, le centre météorologique de Guadeloupe a qualifié de « très impressionnants » les cumuls de pluie mesurés depuis le début de l'épisode, tels les « 534 mm à St-Claude (Matouba) » ou les « 502 mm à Capesterre Belle-Eau (Neufchâteau) ». Le phénomène météorologique a, ainsi, laissé des quartiers inondés, des maisons dévastées et des routes coupées. C'est le sud de l'île homonyme de Basse-Terre, partie sud-ouest de l'archipel, qui a été le plus affecté. Samedi, le préfet Alexandre Rochette a annoncé à l'AFP le décès d'un homme « emporté avec sa maison » dans les flots d'une rivière. « La crue de la rivière des Pères a emporté une habitation à Basse-Terre », le chef-lieu de la Guadeloupe, « et son occupant (...) a été retrouvé décédé », a-t-il précisé dans un communiqué.

Selon le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte,le réseau routier « assez dégradé ». Il a, en outre, précisé que « 4.000 usagers restent privés d'électricité », « 1.200 d'internet et de téléphone fixe » et « 20 antennes relais d'Orange sont encore indisponibles soit 80 % des abonnés du sud de la Basse-Terre ». Le manque d'eau se fait aussi sentir, la distribution d'eau potable ayant été coupée à de nombreux endroits. Seules huit des 26 usines exploitées par le syndicat mixte de gestion de l'eau (SMGEAG) pouvaient de nouveau la traiter dimanche à la mi-journée, a indiqué cet établissement dans un communiqué.

« Retour au vert »

La tempête, sixième système tropical de la saison dans l'Atlantique, s'est depuis éloignée de l'archipel, samedi. La vigilance météorologique est repassée dimanche au niveau jaune pour « fortes pluies et orages », après 24 heures de vigilance rouge, selon un bulletin de prévision publié dimanche à 06H00 locales (12H00, heure de Paris). Météo-France a annoncé un « retour au vert » pour le risque vagues-submersion et vents violents. Désormais éloignée de plusieurs centaines de kilomètres de la Guadeloupe, elle « continue sa route dévastatrice vers Porto Rico avec des vents moyens de 100 km/h avec des rafales à 140 km/h », a relevé Météo-France. Elle a d'ailleurs été requalifiée en ouragan.

Les habitants constatent donc maintenant l'étendue des dégâts. Et ces derniers sont tels que « dès la fin de semaine prochaine, nous la ( la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle ) signerons avec mes collègues du gouvernement », a indiqué Gérald Darmanin. En mai dernier, il avait déjà été reconnu pour plusieurs communes de cet archipel des Petites Antilles très concerné par le dérèglement climatique, touchées le mois précédent par des inondations qui avaient fait un mort.

Outre l'état de catastrophe naturelle, une garantie de l'Etat pour indemniser les victimes, « le fonds de secours pour l'outre-mer », qui vise l'indemnisation de biens non assurables des sinistrés, sera « mobilisé », a de son côté indiqué sur Twitter le président Emmanuel Macron.

Le chef de l'Etat a demandé au ministre chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, de se rendre sur place. Ce dernier devrait effectuer cette visite la semaine prochaine, a indiqué son entourage à l'AFP.

 (Avec AFP)

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.