Fiscalité : les mesures Macron en faveur du pouvoir d'achat

Par Hugo Baudino  |   |  429  mots
La refonte de l'ISF n'est pas la seule mesure fiscale dans le programme d'Emmanuel Macron... il y a aussi les mesures en faveur du pouvoir d'achat.

Le nouveau président propose également deux mesures phares à destination des classes moyennes et populaires : la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des contribuables et la baisse des cotisations sociales salariales.

Exonérations de la taxe d'habitation

C'est assurément une des mesures qui a le plus retenu l'attention lors de sa campagne. Le nouveau président de la République souhaite exonérer 80% des contribuables de la taxe d'habitation, impôt qu'il considère « injuste ». Il est vrai que la taxe d'habitation est un impôt local qui varie énormément selon les villes, et les habitants des communes les moins riches sont bien souvent ceux qui payent le plus. La taxe d'habitation a même tendance à augmenter dans ces villes faisant face à des besoins plus importants de financement, surtout depuis que l'État a diminué ses subventions. Le programme d'En marche ! précise que l'État consacrera 10 milliards d'euros par an à cette mesure afin de compenser le manque à gagner pour les communes.

Emmanuel Macron propose donc une exonération de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 20.000 euros par an et par part. Il y a tout de même un léger effet d'annonce, les 20% de ménages les plus modestes étant déjà exonérés de taxe d'habitation à l'heure actuelle. Cette mesure compensera aussi la hausse de la CSG pour environ 40% des retraités concernés.

Baisse des cotisations sociales et hausse de la prime d'activité

Emmanuel Macron propose également plusieurs mesures à destination des actifs. La suppression de la part salariale (3,15% du brut) des cotisations sociales d'assurance maladie et chômage, remplacée par une hausse de 1,7 point de la CSG, devrait ainsi profiter à tous les actifs. Le programme du nouveau candidat prend l'exemple d'un salarié touchant 2.200 euros nets par mois : il gagnera, grâce à cette mesure, 500 euros nets supplémentaires par an.

Ce sont les retraités qui perdront au change, mais l'ancien ministre de l'Économie a promis, en compensation, que les 40% les plus modestes seraient exonérés de cette hausse de la CSG, soit parce qu'ils payent le taux réduit, soit parce qu'ils bénéficieront de la suppression de la taxe d'habitation.

Pour les bas salaires, Emmanuel Macron souhaite enfin mettre en place une hausse de la prime d'activité. Ce dispositif, né de la fusion entre le RSA activité et la prime pour l'emploi, concerne 2,4 millions de foyers, qui verront donc leur revenu augmenter. Pour un salarié au Smic, le gain est estimé à 80 euros par mois.