Fleur Pellerin devient entrepreneure

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Fleur Pellerin a été ministre déléguée aux PME et à l'Economie numérique de mai 2012 à avril 2014, puis ministre de la Culture et de la Communication jusqu'en février 2016.
L'ancienne ministre de la Culture créera une société consacrée à l'accompagnement des investissements coréens en France. Afin de ne pas faire supporter à la collectivité "le prix de sa tranquillité", elle a démissionné de la Cour des Comptes et de la fonction publique.

L'ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin, évincée du gouvernement en février, va créer une société privée pour accompagner les investissements coréens en France, après avoir démissionné de la fonction publique, a révélé le Journal du dimanche, ce que son entourage a confirmé à l'AFP.

Pour des soucis "d'éthique", elle a démissionné de la Cour des Comptes et de la fonction publique, renonçant au filet de sécurité d'une possible réintégration en cas d'échec. Elle a expliqué ce choix à François Hollande dans une lettre où elle affirme ne pas vouloir faire supporter à la collectivité "le prix de sa tranquillité", précise le JDD.

Mi-février, lors du remaniement gouvernemental, Fleur Pellerin a été remplacée par la conseillère de François Hollande Audrey Azoulay, une éviction à laquelle elle ne s'attendait pas. Les jours suivants, elle avait déclaré à L'Obs "ne pas pouvoir imaginer une seconde ne pas jouer un rôle dans le destin de ce pays".

La Haute Autorité de la transparence de la vie politique a donné son accord

Native de Séoul où elle avait été abandonnée dans les rues après sa naissance, adoptée à 6 mois par une famille française, elle va créer une structure baptisée Korelya, afin d'accompagner les investissements coréens en nouvelles technologies dans l'Hexagone. La Haute Autorité de la transparence de la vie politique, chargée de vérifier l'absence de conflit d'intérêt pour les fonctionnaires qui partent dans le privé, a été consultée et émis un avis favorable.

Cette quadragénaire, diplômée de l'Essec, de Sciences-Po et de l'Ena, puis magistrate à la Cour des Comptes, avait été responsable du pôle "Société et Économie numériques" lors de la campagne de François Hollande pour l'élection présidentielle de 2012, avant de devenir ministre déléguée aux PME et à l'Economie numérique de mai 2012 à avril 2014, puis ministre de la Culture et de la Communication jusqu'en février 2016.