Grève : manifestation surprise Gare de Lyon à Paris

Par AFP  |   |  468  mots
Photo d'illustration. Au total, l'interruption du trafic a duré 20 minutes. (Crédits : Reuters)
La ligne 1 "a été interrompue à 11h56 entre Châtelet et Nation en raison de la présence massive de manifestants à Gare de Lyon", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la RATP sans plus de détails.

[Article publié le 23/12/2019 à 14h20, mis à jour le 23/12/2019 à 16h40]

Des manifestants ont brièvement bloqué, lundi matin, la circulation sur la ligne 1 du métro parisien en envahissant les quais à la station Gare de Lyon, a-t-on appris auprès de la RATP et de la SNCF.

La ligne 1, l'une des deux lignes automatiques du métro parisien, les seules qui fonctionnent normalement pendant la grève, "a été interrompue à 11h56 entre Châtelet et Nation en raison de la présence massive de manifestants à Gare de Lyon", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la RATP sans plus de détails.

L'interruption du trafic a duré 20 minutes, a-t-elle précisé.

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"Le but était de montrer une certaine forme de détermination"

Un rassemblement de cheminots et d'agents de la RATP, organisé "via les réseaux sociaux", a eu lieu devant le siège de la régie des transports parisiens, situé près de Gare de Lyon, à l'appel de SUD-Rail, de la CGT et de FO, a indiqué à l'AFP Fabien Villedieu, qui a compté "un bon millier de personnes".

"Des manifestants sont venus occuper les voies de la gare de Lyon pendant une heure, symboliquement", a affirmé le délégué Sud-Rail. "On nous explique qu'il n'y a plus de grève, que tout se passe bien... Le but était de montrer une certaine forme de détermination", selon M. Villedieu. "Le pays est bloqué, les gens ne peuvent pas prendre le train, il y a une colère sociale comme jamais", a-t-il dénoncé, en exhortant le gouvernement à "arrête[r] ses vacances".

Pas d'incidence sur le trafic ferroviaire

"Trois grévistes non SNCF sont venus occuper les voies SNCF, Gare de Lyon, pendant une dizaine de minutes. Ils ont mis leur vie en danger", a indiqué de son côté un porte-parole de la SNCF, précisant que "leur action n'a pas eu d'incidence sur le trafic ferroviaire".

"Le libre exercice du droit de grève n'est pas un droit à envahir, à bloquer, à intimider les voyageurs", a réagi la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.

"Le quotidien de ceux qui ont besoin de se déplacer est déjà suffisamment difficile pour ne pas leur faire subir de telles actions inadmissibles, que je condamne", a-t-elle ajouté sur Twitter.

La préfecture de police n'a pas souhaité communiquer sur cette action.

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