Hausse de la CSG : 300.000 retraités bénéficieront d'un geste fiscal de l'État

Par latribune.fr  |   |  390  mots
(Crédits : Reuters)
Quelque 300.000 retraités seront exonérés de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), et non 100.000 comme initialement prévu, a annoncé ce jeudi 20 septembre le Premier ministre Edouard Philippe sur France Inter. "L'effort" est estimé à 350 millions d'euros pour les finances publiques.

Un petit coup de pouce pour les retraités. Chez nos confrères de France Inter, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un geste fiscal qui concernera 300.000 retraités dès 2019 pour compenser la hausse de la CSG, entrée en vigueur le 1er janvier dernier - et non 100.000 comme initialement prévu. Pour les finances publiques, cela représente un "effort" de 350 millions d'euros.

Cette "mesure correctrice" était déjà dans les tuyaux du gouvernement depuis mars afin de répondre à la grogne (grandissante) des retraités qui voyaient leur pouvoir d'achat affecté. Mais aucune précision n'avait été faite par Matignon jusqu'à présent sur la façon dont allait s'articuler cette disposition.

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"Deux ans en continu au-dessus du seuil" pour être frappé par la hausse de la CSG

Initialement, la "mesure de correction" devait concerner 100.000 retraités qui se trouvaient juste au-dessus du revenu fiscal de référence, fixé à 14.404. En fin de compte, elle concernera donc 300.000 retraités.

"Il faudra être passé pendant deux ans en continu au-dessus du seuil qui a été arrêté l'année dernière pour être frappé par l'augmentation de cette CSG", a précisé Edouard Philippe

Il faut dire que depuis l'investiture d'Emmanuel Macron à la présidence, les retraités ont plutôt le blues. Le 1er janvier, la CSG a, en effet, augmenté de 1,7 point pour compenser la suppression de certaines cotisations salariales. Pour l'exécutif, la mesure doit permettre de redonner du pouvoir d'achat aux actifs en faisant contribuer l'ensemble des revenus (dont les pensions et l'épargne) au financement de la protection sociale. Mais dans cette histoire, les 60% des retraités concernés - soit 7,5 millions de personnes -, s'estiment "sacrifiés".

Cette annonce intervient aussi quelques jours après un recadrage par le chef de l'Etat du délégué général d'En Marche, Christophe Castaner, qui avait ouvert la porte à une modification de l'impôt sur les droits de succession - aussitôt refermée. En petit comité, Emmanuel Macron avait tout simplement tonné qu'il fallait "arrêter d'emmerder les retraités." Dont acte.

(avec agences)