Hébergement d’urgence : le gouvernement demande de l’aide aux chefs d’entreprises

Par latribune.fr  |   |  329  mots
"Je fais un appel aux chefs d’entreprise qui ont des bureaux, qui ne sont plus utilisés, qui pourraient être mis à disposition rapidement en faveur des sans-abris", a déclaré Olivier Klein sur France Inter. (Crédits : Reuters)
Le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, a appelé samedi les chefs d'entreprise à mettre à disposition des sans-abris leurs locaux inutilisés, quand ils en ont, dans le cadre du plan grand froid.

Le gouvernement se mobilise. Le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, a appelé samedi les chefs d'entreprise à mettre à disposition des sans-abris leurs locaux inutilisés, quand ils en ont, dans le cadre du plan grand froid. "Je fais un appel aux chefs d'entreprise qui ont des bureaux, qui ne sont plus utilisés, qui pourraient être mis à disposition rapidement en faveur des sans-abris", a déclaré Olivier Klein sur France Inter. Il s'agit d'un appel "aux entreprises ayant des locaux non occupés", a précisé l'entourage du ministre, qui a ajouté que ces lieux seraient ensuite "gérés par l'État, et les sans abris accompagnés par les associations et les travailleurs sociaux habilités".

Questionné sur l'estimation d'associations selon laquelle au moins 2.000 enfants dorment à la rue chaque soir, le ministre a répondu que cela était "difficile à chiffrer" et assuré que la "mobilisation" du gouvernement était "sans faille". Le plan grand froid pour héberger davantage de personnes sans domicile a été lancé à Paris lundi, les préfets en région étant invités à recenser les places potentielles pour faire de même.

Protéger les personnes sans domicile

Samedi, quatre régions en tout avaient déclenché ce plan - Ile-de-France, Grand Est, Normandie, Rhône-Alpes - et dans le même temps 53 départements ont "renforcé" les maraudes, a affirmé l'entourage du ministre. Le plan grand froid est déclenché lorsque les températures minimales ressenties descendent à des niveaux très bas.

Il consiste à ouvrir des places d'accueil d'urgence dans des bâtiments publics non prévus à cet effet normalement, comme des gymnases ou des écoles, afin de protéger les personnes sans domicile. Les préfets peuvent également augmenter les moyens humains et financiers dédiés aux maraudes ou au 115, le numéro d'urgence pour les personnes sans abri. En 2021, le collectif Morts de la Rue a recensé au moins 620 personnes sans domicile mortes dans la rue.

(avec AFP)