Hidalgo annonce une nouvelle mesure pour chasser les voitures de Paris

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Selon la maire de Paris, 91% des automobilistes « ne mettent pas d'argent dans le parcmètre, soit un manque à gagner de 300 millions d'euros ».
Dans un entretien au Journal du Dimanche, la maire de Paris affiche sa volonté de confier la gestion des 140.000 places de stationnement payantes en surface à des «prestataires extérieurs» d'ici un an. Seuls 9% des Parisiens paient les parcmètres, ce qui représente un manque à gagner de 300 millions d'euros par an.

Après avoir fait bondir les tarifs du stationnement le 1er anvier 2015, Anne Hidalgo, la maire de Paris avance d'autres solutions pour gonfler les recettes de la municipalité. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD), Anne Hidalgo annonce que les 140.000 places de stationnement payant en surface à Paris seront confiées à des gestionnaires privés à partir du 1er janvier 2018. Cette réforme, qui était à l'étude depuis plusieurs mois, doit permettre à la Ville de s'assurer d'un meilleur recouvrement des frais de stationnement. Bref, de luttr contre la fraude. Selon la maire de Paris, 91% des automobilistes « ne mettent pas d'argent dans le parcmètre, soit un manque à gagner de 300 millions d'euros ».

Concrètement, les prestataires qui géreront les parcmètres auront pour objectif « de faire progresser le taux de respect du stationnement rotatif, c'est-à-dire faire mieux que les piteux 9% d'aujourd'hui », précise la maire, notamment grâce à la modernisation «[d]es pratiques de contrôle, en utilisant des moyens numériques automatisés».

La Ville de Paris fixera les tarifs de stationnement

« La Ville conservera la maîtrise totale de sa politique du stationnement: c'est elle qui fixera les tarifs » et « qui percevra les recettes du stationnement », a précisé Anne Hidalgo. Dans un communiqué publié dimanche, la mairie a assuré que « le tarif des deux heures de stationnement actuellement autorisées restera inchangé. Elle gardera en gestion directe le contrôle du stationnement gênant ».

Une nouvelle répartition des agents

Grâce à cette mesure, la municipalité récupérera dans son giron quelque 1600 Agents de sécurité de Paris (ASP) qui sont aujourd'hui chargés du contrôle de stationnement. Ils seront dès lors « affectés aux missions prioritaires: lutte contre les incivilités, contre la pollution, surveillance de bâtiments municipaux, contrôle de nos politiques de déplacements et stationnement gênant », a précisé Anne Hidalgo.

Avec cette réforme, Anne Hidalgo espère que son objectif de diminuer le nombre de places de stationnement dans les rues de Paris, « en particulier sur les grands axes » sera atteint rapidement. « Il y a trop souvent des véhicules en double file, qui manœuvrent pour se garer et créent des ralentissements », explique-t-elle alors que la piétonnisation d'une partie des berges de la rive droite déclenche le mécontentement des automobilistes.