L'ENA étudie des "pistes d'économies décapantes"

Par latribune.fr  |   |  231  mots
La prestigieuse institution pourrait voir apparaître "une forte tension sur la trésorerie dès 2018", voire début 2017 si l'État tarde à effectuer son premier versement.
La subvention que l'Etat verse à l''Ecole nationale d'administration "a été grignotée depuis 2012" tandis que "les charges grimpaient en flèche", principalement celles liées à la masse salariale, selon Acteurs publics.

Les hauts fonctionnaires en devenir vont-ils se retrouver en manque de financements ? L'ENA fait face à un déficit "chronique", ses charges augmentant au moment où la subvention de l'État diminue, selon une note interne citée par Acteurs publics (lien abonnés).

Selon Acteurs publics, la subvention "a été grignotée depuis 2012" tandis que "les charges grimpaient en flèche", principalement celles liées à la masse salariale qui "gonfle mécaniquement par le jeu des mesures catégorielles, de l'avancement et de l'ancienneté".

"La subvention que verse l'État à l'ENA ne suffit plus à payer la rémunération des personnels de l'école et des élèves, futurs hauts fonctionnaires", écrit jeudi le magazine spécialisé dans les politiques publiques, s'appuyant sur une "note financière" présentée lors d'un conseil d'administration.

Tensions sur la trésorerie

La prestigieuse institution pourrait voir apparaître "une forte tension sur la trésorerie dès 2018", voire début 2017 si l'État tarde à effectuer son premier versement, écrit la direction dans la note datée de février.

Face à ce problème financier récurrent, l'école étudie des "pistes d'économies décapantes, comme la baisse du nombre d'élèves (à 80, voire 76, contre 90 aujourd'hui), la réduction du nombre de stagiaires" ou "une scolarité raccourcie de six mois".

>> Opinion Une vraie réforme de l'ENA : sa fermeture

(avec AFP)