La croissance a bien été de 1,1% en 2016

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Michel Sapin, le ministre de l'Economie et des Finances tablait pour 2016 sur une croissance de 1,4%. Finalement, le PIB n'a progressé que de 1,1%.
L'Insee a confirmé que la progression du PIB a bien été de 0,4% au quatrième trimestre 2016. Sur l'année, la croissance a atteint 1,1%.

L'Insee vient de le confirmer. L'économie française a bien progressé de 0,4% au quatrième trimestre de 2016. Ce qui porte la croissance du PIB à 1,1% sur l'ensemble de l'année... alors que l'objectif gouvernemental était de 1,4% et même de 1,5% initialement.

Le maintien d'une croissance molle se confirme donc, après 1,2% en 2015.

L'investissement en progression de 4%

Si l'on rentre dans le détail des composantes de la croissance, les dépenses de consommation des ménages ont accéléré en 2016, augmentant de 1,8% après une progression de 1,5% en 2015. Le pouvoir d'achat des ménages a aussi progressé, passant de +1,6% en 2015 à +1,9% en 2016.

Bonne nouvelle, l'investissement s'est également mieux porté l'an dernier, en particulier celui des entreprises, qui a crû de 4% après une hausse de 2,7% en 2015. Il a notamment accéléré au quatrième trimestre après deux trimestres plus moroses, les chefs d'entreprise ayant anticipé la fin du dispositif de suramortissement fiscal sur les investissements productifs, prévue en avril 2017 et qui avait été déjà prorogé.

L'investissement des administrations publiques a pour sa part continué de reculer, mais à un rythme nettement moins fort qu'en 2015 (-0,7% contre -3,9%). C'est notamment les collectivités locales qui ont freiné leurs investissements, conséquence de la baisse des dotations.

Les exportations marquent le pas

Autre indicateur qui va faire plaisir au Medef, le taux de marge des entreprises s'est de nouveau amélioré de 0,3 point, à 31,7% en 2016, alors qu'il était descendu à 28%. . "L'amélioration des termes de l'échange due à la baisse des prix de l'énergie ainsi que les baisses de cotisations sociales le soutiennent", explique l'Insee. "À l'inverse, les salaires réels augmentent plus que la productivité, limitant sa progression", ajoute-t-il.

En revanche, les exportations ont marqué le pas, ne progressant que de 1,2% en 2016 contre une hausse de.. 6% un an auparavant. Les importations ont également ralenti, mais moins que les exportations (+3,6% après +6,4%), ce qui explique que le solde extérieur ait pesé davantage sur la croissance en 2016 qu'en 2015 (-0,8 point après -0,3 point).

(Avec AFP)