La croissance française marque le pas en 2016

Même si l'activité a connu un bond en fin d'année, la progression du PIB (+1,1%) reste en-dessous des attentes.
Les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l'activité, ont augmenté de 1,8% l'an dernier.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en France en 2016, soit moins qu'attendu, malgré une accélération de l'activité au quatrième trimestre (+0,4%), a annoncé mardi l'institut de statistiques Insee. Ce chiffre est inférieur aux dernières prévisions publiées par l'organisme public, qui pariait sur une hausse de l'activité de 1,2% l'an passé, soit la même progression qu'en 2015.

Il est par ailleurs décevant au vu des objectifs fixés par le gouvernement. Ce dernier tablait sur une accélération de la croissance par rapport à l'an dernier, avec une hausse du PIB de 1,4% sur un an. "Pour la deuxième année consécutive, l'activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a néanmoins réagi le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin, insistant sur les bons résultats du quatrième trimestre.

"Signe d'une reprise qui s'installe durablement"

Sur les trois derniers mois de l'année, la croissance du PIB a atteint 0,4%, soit deux fois plus que le trimestre précédent, à la faveur d'une reprise de la consommation (+0,6%) et de l'investissement des entreprises (+1,3%). "L'année 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au quatrième trimestre. C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement et, surtout, qui prend de l'ampleur", a assuré M. Sapin. "La confiance des ménages comme des chefs d'entreprise se situe à des niveaux élevés et promet un début d'année 2017 très dynamique, tant en termes d'activité que de créations d'emploi", a ajouté le ministre.

Recul attendu du chômage

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l'activité, ont augmenté de 1,8% l'an dernier, après 1,4% en 2015. L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%).

Selon l'Insee, cette dynamique devrait se poursuivre en 2017. L'organisme public prévoit ainsi une croissance de 0,3%, puis de 0,4% aux premier et deuxième trimestres 2017, grâce notamment à la bonne tenue des exportations. Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer, grâce à un nombre d'emplois créés suffisant pour absorber la hausse de la population active.

Commentaires 13
à écrit le 01/02/2017 à 7:16
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1,1 % ...et avec ( nous dit on ) 0,4 au dernier trimestre ... donc , amèlioration ( nous dit on ) ...; mais , 0,4 sur un trimestre , combien celà fait t il par mois ? Je crois que celà fait 1,3 % ...donc finalement encore moins ( meme pour cette " f...

à écrit le 01/02/2017 à 6:12
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Pourquoi s'etonner ? On sait depuis une paie que le sapin est un chanteur de messe.

à écrit le 31/01/2017 à 11:40
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Normal, nous sommes dirigés par des socialistes complètement déconnectés de l'économie réelle. Avec Hamon et Mélenchon, ça ne va pas s'arranger.

à écrit le 31/01/2017 à 10:58
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Votre article rest à rapprocher des chiffres de l'Espagne d'hier : + 3,2%, et j'avais dit et les 1,2% de la France ? Et bien ce ne sera ni 1,5, ni 1,3, ni 1,2 mais 1,1%, nous sommes à la traîne des résultats de nos partenaires européens et même de la...

le 31/01/2017 à 13:37
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Faux, j'ai bien vérifié et malgré la chute de la livre , la GB reste cinquiéme. La livre a bien chuté jusqu'à 1.20 en juin, donc temporrairement on a pu croire qu'on était devant. Là on en est à 1.25 , y compris par rapport à l'euro, la livre est r...

le 01/02/2017 à 8:04
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L'Inde n'est plus très loin... La question maintenant est de savoir qui de la France et du Royaume-Uni souffrira le plus économiquement : -le Royaume-Uni des effets du Brexit -la France de son refus obstiné des réformes de structure et de la remise...

à écrit le 31/01/2017 à 10:30
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Monsieur Sapin a dû vivre dans un monde alternatif en 2016 voir depuis 2012. Il a méprisé tous ceux qui pensaient que l'estimation de 1.5% de croissance pour le budget 2016 était irréaliste, farfelu. http://www.latribune.fr/economie/france/sapin-...

à écrit le 31/01/2017 à 10:03
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Annoncée à 1,4 % la croissance atteint seulement 1,1 %. Une fois de plus M. Sapin est satisfait et nous explique que tout va bien. On ne demande qu'à le croire !

à écrit le 31/01/2017 à 9:21
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la croissance potentielle de la france est environ 0 vu que la france met dehors le grand capital et decourage tt le monde ( et que la croissance, c'est l'investissement) cf patrick artus le double amortissement macron ne peut pas soutenir indefinie...

le 31/01/2017 à 11:26
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Analyse erronée. Les riches n'ont jamais vu leur capital autant augmenter que depuis "la crise". Mais grâce à la dérégulation de la finance, il est plus facile et plus rentable d'investir dans les pays émergents. Le choix est vite fait entre investir...

le 31/01/2017 à 11:31
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Sauf que le grand capital lui, il s'en est mis plein les poches avec votre fameuse croissance à zéro...

le 31/01/2017 à 13:33
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@churchil : et vous n'avez encore rien vu : attendez les effets de la taxe sur les robots qui fera fuir les dernières usines de France.

le 31/01/2017 à 13:41
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C'est pas une analyse erronée, churchill a raison, c'est pas une question de riches qui s'enrichissent... La croissance potentielle est à 0.8 , 0.9 % (chiffre entendu ce matin par Mathilde Lemoine d'HSBC). Qu'on fasse 1.1 % est presque pas mal....

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