Au 1er janvier 2017, la France comptait 66,9 millions d'habitants, a annoncé l'Insee mardi. Cela représente un gain de 265.000 personnes (+0,4%) sur un an, essentiellement dû au solde naturel positif (écart entre les naissances et les décès), qui est de 198.000.

Pourtant, cet écart est le plus faible depuis...1977. Après une baisse de 20.000 en 2015, le nombre de naissances a encore diminué de 14.000 en 2016. La baisse de la fécondité explique le phénomène : elle est passée de 2 enfants par femme en 2014 à 1,93 l'année dernière.

La baisse des naissances est également due à une diminution du nombre de femmes en âge de procréer. Le nombre de femmes de 20 à 40 ans décroît en effet depuis le milieu des années 90, car les femmes nées durant le baby-boom sortent progressivement de cette tranche d'âge.

Nombre de mariages stable

"La fécondité reste malgré tout élevée en France", a souligné l'Insee. En 2015, c'était le pays de l'Union européenne le plus fécond, juste devant l'Irlande (1,94 enfant par femme) et loin devant le pays le moins fécond, le Portugal avec 1,3 enfant par femme.

Autre indicateur, l'espérance de vie à la naissance : en 2016, celle-ci est remontée, effaçant la diminution enregistrée en 2015. Celle des femmes est désormais de 85,4 ans (+0,3 an) et celle des hommes de 79,3 ans (+0,3 an).

Le nombre de décès a diminué de 7.000, après une très forte hausse en 2015 due à des épisodes de grippe et de canicule. Au-delà de ces fluctuations, on reste plutôt dans la tendance à la hausse amorcée au début des années 2000, due à l'arrivée aux âges de forte mortalité des premières générations du baby-boom.

Un total de 235.000 mariages ont été célébrés en 2016, une quasi stabilité par rapport à 2015. Dont 7.000 entre personnes de même sexe (comparé à 7.500 en 2015 et 10.522 en 2014), soit 3% des mariages contre 4,4% en 2014.

(Avec AFP)