La France termine 2015 avec un chômage à 10%

Par latribune.fr  |   |  325  mots
La baisse du 4e trimestre a profité à toutes les catégories d'âge.
La baisse au quatrième trimestre n'a pas été suffisante pour repasser sous cette barre symbolique, selon l'Insee. Le nombre de chômeurs s'élevait à 2,860 millions en France métropolitaine à la fin décembre, en appliquant les critères du BIT afin de permettre les comparaisons internationales.

Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s'est replié de 0,1 point au quatrième trimestre 2015 en France métropolitaine pour s'établir à 10,0%, retrouvant ainsi son niveau du premier semestre 2015, selon les données publiées jeudi 3 mars par l'Insee. En incluant les départements d'Outre-mer (Dom), le recul s'avère de même ampleur, avec un taux de 10,3%.

Au total, l'Institut national de la statistique et des études économiques a comptabilisé, fin 2015, 2,86 millions de chômeurs en métropole (-1,6% sur un trimestre, -1,8% sur un an). À titre de comparaison, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à Pôle emploi atteignait 3.580.500 fin décembre, soit 88.200 de plus que fin 2014 (+2,5%).

L'indicateur a par ailleurs été revu à la baisse au 3e trimestre, à 10,1% en métropole et à 10,4% en France entière. Ces taux avaient été initialement évalués à 10,2% et 10,6%, des niveaux inédits depuis 1997. Ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 point).

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Une baisse en trompe-l'œil

La baisse du 4e trimestre a profité à toutes les catégories d'âge. Les 15-24 ans, qui restent les plus touchés, ont vu leur taux se replier à 24% (-0,3 point). Quant aux 50 ans ou plus, leur taux a reculé de 0,1 point, à 6,9%. Mais la situation des jeunes, comme celle des seniors, est restée stable sur un an.

Les baisses du 4e trimestre sont toutefois à relativiser, car le "halo autour du chômage" a légèrement augmenté. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,4 million fin 2015, un nombre en hausse de 23.000 sur le trimestre.

En revanche, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est en légère baisse (-0,1 point), à 6,6%.

(avec AFP et Reuters)