"La France va mal", le Medef veut "redonner espoir" aux Français

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Pierre Gattaz s'est dit "un peu désespéré" de voir que les hommes politiques ne parlaient pas de la "révolution numérique", "du réveil africain", ou encore "des filières d'avenir".
S'appuyant notamment sur la consultation de 20.000 chefs d'entreprises et les réflexions de 80 groupes de travail en régions, le Medef a publié un livre intitulé "Le monde change, et la France?", énumérant les sept défis à relever selon lui d'ici à 2020.

Le Medef a donné le coup d'envoi de sa contribution au débat, en vue de la présidentielle. Devant la presse, l'organisation patronale a présenté, par la voix de Pierre Gattaz, sa vision des 20 prochaines années et les défis à relever selon lui, avant la publication en décembre de ses propositions de réformes aux candidats à l'élection.

"Nous sommes arrivés à un moment où on doit, à douze mois d'une élection présidentielle, réexpliquer un projet pour la France, une ambition enthousiasmante, conquérante pour le pays. On le voit bien, la France va mal, les gens se castagnent, défilent, il n'y a plus de vision, les gens n'ont plus d'espoir en France. Il faut redonner cet espoir car nous sommes un grand pays, nous avons des atouts formidables."

Un "grand chantier" pour les "principaux défis"

S'appuyant notamment sur la consultation de 20.000 chefs d'entreprises et les réflexions de 80 groupes de travail en régions, le Medef a publié un livre intitulé "Le monde change, et la France?", énumérant les sept défis à relever selon lui d'ici à 2020. Mondialisation, construction européenne, transition énergétique et développement durable, filières d'avenir, numérique, entrepreneuriat et épanouissement des hommes et des femmes, figurent ainsi parmi les points à travailler et sur lesquels il faut "engager un grand chantier", selon le Medef.

Pierre Gattaz s'est dit "un peu désespéré" de voir que les hommes politiques ne parlaient pas de la "révolution numérique", "du réveil africain", ou encore "des filières d'avenir".

"Je n'ai vu aucune vision sur ce qui se passera dans 5, 10, 15, 20 ans" dans les discours des candidats, a-t-il déploré.

"Il faut réexpliquer la mutation du monde, le monde s'accélère, les mutations s'accélèrent", a-t-il plaidé, jugeant que cela permettrait aux Français "d'accepter les réformes fondamentales qu'il faut faire" et clamant que l'entreprise est "le vecteur du changement fondamental du pays".

(avec AFP)