Le "burn out" va être officiellement défini

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Un groupe de travail va être mis en place pour que soit défini médicalement le burn out et établir la manière de le traiter, annonce Marisol Touraine

Un groupe de travail réunissant médecins, experts et chercheurs va être mis en place pour définir "médicalement le burn-out et la manière de le traiter", a annoncé dimanche la ministre de la Santé Marisol Touraine lors de l'émission "Le Grand Jury" sur RTL/Le Figaro/LCI.

"Il est temps de regarder les choses en face. La souffrance au travail, c'est une réalité que l'on ne peut plus escamoter", a estimé la ministre, interrogée sur la proposition de loi du député socialiste Benoît Hamon en faveur d'une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.

Définir ce que c'est que cette maladie


"Benoît Hamon a raison d'alerter sur ce sujet, mais avant d'en faire une maladie professionnelle, il faut définir ce que c'est que cette maladie", a expliqué Marisol Touraine, car "médicalement, nous n'avons pas de définition" et "pas de réponse" sur la manière de la soigner.

"Je vais donc mettre en place dans les prochaines semaines un groupe de travail -médecins, experts, chercheurs - pour définir ce qu'est médicalement le burn-out, la manière de le traiter, et après la ministre du Travail verra", a-t-elle indiqué.

Faciliter la reconnaissance des cas de burn out


La proposition de loi du député socialiste suggère de faciliter l'instruction et la reconnaissance individuelle des cas d'épuisement professionnel par les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.

L'Académie de médecine a pour sa part réclamé dernièrement davantage de recherches sur le burn-out, un concept flou non reconnu à ce jour comme une pathologie médicale, alors même qu'il donne lieu à des symptômes désormais connus comme l'épuisement émotionnel ou la dépersonnalisation.

Les estimations sur le nombre de personnes touchées en France par le burn-out vont de 30.000, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), à trois millions, d'après un cabinet spécialisé dans la prévention des risques. A ce jour, aucun pays n'a encore reconnu le burn-out comme maladie professionnelle.