Le chômage stable au premier trimestre, selon l'Insee

Par latribune.fr  |   |  413  mots
L'indicateur de l'Insee, le seul reconnu à l'international, est, une fois n'est pas coutume, moins bien orienté que celui de Pôle emploi, qui a baissé sensiblement, de 49.500 personnes (-1,4%) en métropole au premier trimestre.
En France métropolitaine, le taux de chômage s'est maintenu de justesse sous les 10% au premier trimestre 2016. Le chômage des seniors a reculé, mais celui des jeunes a grimpé.

Le taux de chômage s'est stabilisé en France au premier trimestre 2016, à 9,9% de la population active en métropole et 10,2% avec l'Outre-mer, tout en restant en légère baisse sur un an, a annoncé l'Insee jeudi 19 mai.

Les taux des deux trimestres précédents ont été révisés: à la hausse pour le 3e trimestre 2015, qui passe à 10,2% en métropole (+0,1 point), et à la baisse pour le 4e trimestre, qui passe à 9,9% (-0,1 pt). Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), s'est replié de 0,1 point en métropole et de 0,2 point avec l'Outre-mer.

Seul le taux de chômage des seniors baisse

Au total, l'Insee a comptabilisé, début 2016, 2,845 millions de chômeurs en métropole. Parmi eux, 1,2 million sont des chômeurs de longue durée, qui déclarent chercher un emploi depuis au moins un an. Ils représentent 4,3% de la population active, en hausse de 0,1 point sur un trimestre comme sur un an. Sur le premier trimestre, seule la situation des seniors s'améliore, leur taux de chômage se repliant de 0,2 point à 6,5%. Cela permet de compenser une dégradation chez les jeunes, dont le taux grimpe de 0,3 point à 24,2%.

Sur un an, la situation des jeunes se détériore légèrement (+0,1 pt), alors que celle des seniors est stable.

Hausse du "halo autour du chômage"

Toutes catégories confondues, la stabilisation observée au premier trimestre cache toutefois une hausse du "halo autour du chômage".

Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,4 million début 2016, un nombre en hausse de 39.000 sur le trimestre. Leur nombre baisse toutefois sur un an, de 26.000 personnes.

Plus positif, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, poursuit sa baisse, s'établissant à 6,4% (-0,1 point).

Des chiffres moins bons que ceux de Pôle emploi

L'indicateur de l'Insee, le seul reconnu à l'international, est, une fois n'est pas coutume, moins bien orienté que celui de Pôle emploi, qui a baissé sensiblement, de 49.500 personnes (-1,4%) en métropole au premier trimestre. Malgré tout, l'opérateur comptabilisait toujours, en cumulé, beaucoup plus de chômeurs: 3,53 millions.

Pour rappel les données de l'Insee divergent de celles de Pôle Emploi car elles sont calculées selon la méthode du Bureau international du travail, qui permet les comparaisons internationales.

(Avec AFP)