Le coût des retraites devrait fortement baisser en France d'ici à 2060

Par latribune.fr  |   |  431  mots
La France enregistrera la baisse la plus importante des dépenses de retraite de la zone euro.
Ce serait le résultat des réformes successives engagées depuis vingt ans en France. Selon l'Insee, les dépenses de retraite devraient représenter 11,2% du PIB en 2060, contre 13,8% aujourd'hui, soit la baisse la plus marquée de la zone euro. A l'inverse, le poids des pensions de l'Allemagne augmenterait de 2,7 points.

Le poids des dépenses de retraites dans le produit intérieur brut (PIB) reculerait "fortement" d'ici à 2060, la France se trouvant ainsi en position plus favorable que ses voisins européens face au vieillissement de la population, prédit une étude de l'Insee publiée jeudi.

2,6 points de PIB économisés

Globalement stable jusqu'en 2025, le poids des dépenses de retraites s'allègerait surtout entre 2025 et 2060, pour représenter 11,2% du PIB, contre 13,8 actuellement.

"Grâce aux réformes adoptées depuis plus de 20 ans", la part des dépenses de retraites dans le PIB devrait ainsi baisser de 2,6 points sur cette période, selon les projections de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et de la direction générale du Trésor.

La France se trouverait ainsi "dans une position relativement favorable par rapport à ses partenaires européens pour faire face au vieillissement de sa population".

Plus forte baisse de la zone euro

L'étude révèle ainsi que si l'on tient compte du "poids des pensions" (retraites mais aussi pensions d'invalidité), seule mesure permettant de comparer les différents pays européens, la France aurait la baisse la plus marquée (-2,8 points de PIB)" par rapport aux principaux pays de la zone euro entre 2013 et 2060. A l'inverse, le poids des pensions de l'Allemagne augmenterait de (+2,7 points) et celle de la Belgique (+3,3 points).

Une bonne nouvelle pour les finances publiques françaises mais pas forcément pour les retraités, avec le recul de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation, décidés dans le cadre des récentes réformes.

Les retraites augmentent moins vite que les salaires

Les retraités pâtissent également d'une "baisse relative du montant de la pension moyenne par rapport aux revenus d'activité moyens", due notamment à l'indexation des pensions sur l'inflation, qui augmentent moins vite que les salaires.

En outre, de 2025 à 2040, "par rapport aux générations plus anciennes, les nouvelles générations auront eu des carrières plus fragmentées et ainsi acquis moins de droits à la retraite".

Les projections au niveau européen diffèrent de celles réalisées par l'organisme servant de référence en France, le Conseil d'orientation des retraites (Cor). Fin 2014, il prédisait une baisse du poids des retraites deux fois moindre (-1,3 point du PIB).

Le scénario sur lequel s'appuie l'étude Insee prévoit à long terme un taux de chômage de 7,5%, une croissance d'1,5% et une population de 76 millions de personnes en France d'ici à 2016.

(Avec AFP)