Le déficit commercial français se résorbe (un peu) à 7 milliards d'euros

Par AFP  |   |  303  mots
(Crédits : REUTERS/Fabian Bimmer)
Le déficit commercial de la France s'est un peu résorbé en juillet, atteignant 7 milliards d'euros à la faveur d'une reprise des exportations plus forte que celle des importations, mais reste à un niveau élevé, ont annoncé mardi les Douanes.

Le solde des échanges de biens s'est ainsi amélioré de 1,1 milliard d'euros par rapport à juin, où il avait atteint un plus bas de 8,1 milliards d'euros, du fait des conséquences économiques de la crise sanitaire du Covid-19, qui a fait chuter les exportations bien plus que les importations.

"En juillet 2020, le rebond des échanges entamé en mai se poursuit. Les importations remontent à 90% et les exportations à 83% de leur niveau moyen de 2019", font observer les douanes dans un communiqué.

Reprise des échanges

Les importations augmentent ainsi de 2,1 milliards d'euros, après +5,3 milliards en juin, tandis que les exportations progressent de 3,1 milliards d'euros, après +4,7 milliards en juin. En particulier, "le solde des biens de consommation poursuit son redressement dans un contexte de reprise des échanges" à la faveur notamment d'un recul des approvisionnements en produits de l'industrie textile, dont les masques.

Au deuxième trimestre, le déficit commercial a atteint 20,4 milliards, un niveau inédit depuis le premier trimestre de 2011.

Rapporté au PIB, le solde commercial de la France "se détériore nettement, passant de -2,8% au 1er trimestre à -4,6% au 2e trimestre. Ce ratio se dégrade également pour l'Italie (+2,3% après +3,8%) mais c'est l'Allemagne qui enregistre le plus fort recul (+3,1% après +6,5%)", relèvent les Douanes, qui publient un supplément aux chiffres communiqués le 7 août.

En ce qui concerne la balance des paiements, qui inclut les services comme le tourisme et les flux financiers, le déficit des transactions courantes s'améliore en conséquence, de 2,4 milliards par rapport à juin, pour atteindre 6,2 milliards, selon la Banque de France. Mais si la réduction du déficit commercial a permis cette amélioration, "les échanges de service en revanche n'ont pas renoué avec les excédents d'avant Covid, malgré une amélioration des services de voyages de 0,4 milliard d'euros".