Le flou de Macron sur le "non-renouvellement" des fonctionnaires

Par latribune.fr  |   |  392  mots
Le programme d'Emmanuel Macron devrait être connu le 2 mars.
Le candidat du mouvement "En Marche" a affiché sa volonté de ne pas renouveler un certain de nombre de postes de fonctionnaires...sans préciser leur nombre ou le secteur concerné.

A propos de la fonction publique, Emmanuel Macron adopte - comme pour d'autres sujets - la position de l'équilibriste. Invité de Radio Classique vendredi matin, le candidat à la présidentielle 2017 a d'abord tendu la main : "Je vais embaucher des fonctionnaires dans la police, la sécurité, dans l'Éducation nationale et on n'en supprimera pas dans la fonction publique hospitalière qui en a besoin", a-t-il promis.

Mais le leader d'"En Marche" a ensuite affirmé qu'il y avait "des non-renouvellements qui peuvent être faits dans d'autres secteurs et qui sont inévitables parce qu'on va moderniser". Emmanuel Macron ne s'est pas avancé davantage dans les détails : "Ce sera secteur par secteur. Il y aura un chiffre, un sérieux budgétaire, une méthode et une crédibilité, (...) et on reste dans nos engagements européens (sur le déficit, ndlr)", a assuré le candidat, qui doit annoncer le chiffrage de son programme le 22 février, et l'intégralité de ses mesures le 2 mars.

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Réforme de l'ISF

Emmanuel Macron a également défendu sa proposition de transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF): "Je ne change rien sur la partie immobilière. Vous avez le même seuil qu'aujourd'hui, les mêmes abattements. Je ne vais pas me mettre à taxer les œuvres d'art ou autres, toutes les exonérations existantes sont maintenues", a-t-il assuré.

En revanche, "je sors de l'assiette de l'impôt sur la fortune tout ce qui est détention de titre, de part d'entreprise, et de ce qui finance l'activité économique", a-t-il développé, disant avoir "besoin de femmes et d'hommes qui entreprennent, qui investissent dans l'activité économique".

"Qui paye l'ISF? Pas les gens du CAC 40", a-t-il avancé. "Avec le système actuel ils n'ont pas besoin de se servir des revenus, ils vivent sur de l'endettement qu'ils ont constitué, ils ont des montages qui leur permettent de ne pas payer l'ISF", a-t-il analysé.

"Qui paye l'ISF? Les gens riches ou moyennement riches, qui ont besoin de revenus (...) et ne peuvent pas optimiser", a-t-il assuré. "Quelle est la conséquence? Les gens qui entreprennent qui créent de la valeur dans le pays ou qui pourraient en créer, partent parce qu'ils ne veulent pas le payer", a-t-il expliqué.

(Avec AFP)