Les dirigeants d'entreprises cotées devront payer leurs impôts en France

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. (Crédits : Reuters)
Gérard Darmanin assure, dans un entretien au JDD, que les patrons d'entreprises cotées et de celles où l'Etat est actionnaire devront être "impérativement" des "résidents fiscaux français".

"Comme l'a dit le président de la République, les dirigeants d'entreprises cotées ou dont l'Etat est actionnaire doivent impérativement être résidents fiscaux français", a indiqué le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans une interview au Journal du dimanche (JDD). .

"Nous sommes en train de nous en assurer et nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires si tel n'était pas le cas", a-t-il ajouté, estimant que "la suppression de l'ISF, qui était un impôt absurde, doit aller de pair avec un certain civisme fiscal".

Dans sa réponse au mouvement des "gilets jaunes", le président Emmanuel Macron avait dit le 10 décembre que "le dirigeant d'une entreprise française doit payer ses impôts en France et les grandes entreprises qui y font des profits doivent y payer l'impôt".

Aucune crainte de fraude sur le prélèvement à la source

Concernant le prélèvement de l'impôt à la source, qui doit commencer à être appliqué mardi 1er janvier, le ministre ne craint pas particulièrement de fraudes. "Ce gouvernement fait confiance aux entreprises (qui devront collecter l'impôt, ndlr). Et si dans tout système, il peut y avoir des fraudes, l'administration sera vigilante, mais notre rôle est d'accompagner l'entreprise", a-t-il relevé. "Qu'il soit en tout cas certain que si, pour une raison ou une autre, l'impôt n'est pas acquitté normalement, ce sera sans aucune conséquence pour le particulier", a rassuré Gérard Darmanin.

"Nous avons beaucoup travaillé avec les entreprises", a-t-il d'ailleurs remarqué. "Le prélèvement à la source, ce n'est rien d'extraordinaire, juste une ligne de plus sur le bulletin de paie comme les cotisations sociales - et les entreprises collectent déjà la CSG ou la TVA." Le ministre des Comptes publics a assuré au JDD avoir "préparé cette réforme avec beaucoup de méticulosité""L'application du taux de prélèvement à la source a été testé sur 8  millions de bulletins de salaire, sans bug", s'est-il félicité.