Les profits du CAC 40 grimpent de 38% au premier semestre grâce à l'euro faible

Par latribune.fr  |   |  402  mots
Les sociétés du CAC 40 ont également bénéficié de taux d'intérêt faibles et de cours du pétrole bas.
Le bénéfice net cumulé de ces sociétés atteint 38,3 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires total, lui, augmente de 3%.

Semestre faste pour les entreprises du CAC 40. Dans un contexte de reprise de l'économie européenne, leurs profits ont nettement augmenté pendant les premiers six mois de 2015, principalement grâce à un taux de change favorable, révèlent les résultats déjà publiés par 36 entreprises de l'indice vedette de la Bourse de Paris.

Le bénéfice net cumulé de ces sociétés atteint 38,3 milliards d'euros, soit une hausse de 38% par rapport à la même période en 2014, pour un chiffre d'affaires total en augmentation de 3% à 633,3 milliards, selon les calculs de l'AFP.

Les ventes en dollars profitables

Ces bénéfices sont notamment gonflés par un taux de change favorable, l'euro ayant perdu plus de 18,6% de sa valeur moyenne face au dollar par rapport au premier semestre de l'an dernier. Tangi Le Liboux, stratégiste d'Aurel BGC, explique:

"Les entreprises du CAC 40 sont souvent très internationalisées et des groupes comme LVMH, L'Oréal ou encore Airbus qui vendent beaucoup en dollars ont profité de la force du dollar face aux autres devises". Les entreprises qui ont "des coûts en euros et des ventes en dollar sont celles qui en profitent le plus", indique-t-il.

Les sociétés du CAC 40 ont également bénéficié de taux d'intérêt faibles et de cours du pétrole bas. A l'exception, bien entendu, de l'industrie pétrolière, frappée de plein fouet.

Amélioration sur les marchés européens et du Sud de l'Europe

Autre élément décisif, le contexte de reprise économique européenne a profité aux grandes entreprises françaises, notamment aux banques. "Ce n'est pas une dynamique très forte, mais progressivement les groupes voient une amélioration sur les marchés européens, et notamment ceux du Sud de l'Europe qui avaient le plus souffert", note Isabelle Enos, directrice adjointe de la gestion chez B*Capital (BNP Paribas). Cela concerne particulièrement l'automobile dont les résultats sont soutenus par la hausse des immatriculations en Europe et, pour Peugeot, par une amélioration de sa rentabilité.

"C'est bien que l'Europe se redresse parce que cela devient plus compliqué dans les pays émergents", ajoute le stratégiste d'Aurel BGC.

L'Amérique latine, la Russie et la Chine, qui faisaient figure de relais de croissance pour les grandes entreprises ces dernières années, ont connu des situations plus délicates.