Medef : les patrons d'Orange et Renault défendent Dominique Carlac'h

Par latribune.fr  |   |  511  mots
Christelle Christel Heydemann est candidate à la présidence du Medef. (Crédits : Reuters)
Les dirigeants de Renault Jean Dominique Sénard et d'Orange Christelle Christel Heydemann ont apporté leur soutien à Dominique Carlac'h à la veille de la présentation des programmes des candidats à la présidence du Medef.

La course à la présidence du Medef réserve quelques surprises. En ce lundi de Pentecôte, les patrons d'Orange et de Renault ont apporté leur soutien à la vice-présidente du Medef Dominique Carlac'h, candidate à la présidence de l'organisation patronale face à Patrick Martin donné comme favori, a indiqué lundi le journal Le Monde.

Cette annonce intervient à la veille du grand oral des deux candidats à la présidence du Mouvement des entreprises de France, qui présenteront leur programme devant l'assemblée générale de l'organisation d'employeurs. Après plusieurs mois de campagne jugée « atone » par plusieurs observateurs, ce soutien pourrait relancer à la bataille pour obtenir le siège de la présidence de l'organisation patronale.

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« Courageuse, dynamique et déterminée »

Dans une déclaration commune au Monde, la directrice générale d'Orange, Christel Heydemann, et le président de Renault, Jean-Dominique Senard, ont qualifié Dominique Carlac'h, 54 ans, de "courageuse", "dynamique" et "déterminée à faire entendre la voix des entrepreneurs dans le débat public", a précisé le journal sur son site internet.

Ils louent aussi sa "vision moderne et concrète" et estiment qu'elle sera capable de "fédérer l'ensemble des entreprises, quels que soient leur taille ou leur secteur d'activité" car "elle n'appartient à aucune chapelle".

L'actuelle vice-présidente et porte-parole du Medef a présenté en mai un programme qui met l'accent sur l'allègement du coût du travail qualifié.  "Ma vision du Medef, c'est travailler autant sur la compétitivité que sur l'attractivité", a lancé cette ancienne athlète de 54 ans qui veut "libérer les entreprises des sacs à dos trop lourds", à savoir les charges et prélèvements obligatoires. "Le Medef, c'est le rayonnement de notre pays", a assuré celle qui se voit déjà en "capitaine d'une équipe de France économique fière de ce qu'elle est".

Patrick Martin, actuel numéro deux fait figure de favori

Le programme de son rival Patrick Martin, actuel numéro deux de l'organisation, est centré autour de la nécessité de la croissance. Le programme "ne s'inscrit pas en rupture de tout ce qu'on a pu faire avec Geoffroy Roux de Bézieux ces cinq dernières années", mais s'inscrit dans un "environnement qui a changé" avec notamment la place importante prise par le "péril climatique", "ce qui explique qu'on amplifie un certain nombre de sujets" ou qu'on en traite de nouveaux, a expliqué Patrick Martin au cours d'une récente conférence de presse. Ce dernier a gagné des soutiens de taille, notamment celui de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

Un débat en face-à-face entre les deux candidats est également prévu sur la chaîne BFM Business le 26 juin.  Le vote interviendra le 6 juillet, l'assemblée électorale étant composée de quelque 1.100 délégués représentant à 60% les organisations professionnelles adhérentes et à 40% les organisations territoriales du MedeF

(Avec AFP)