Mesures de confinement : le gouvernement annonce l'interdiction des marchés ouverts

Par latribune.fr avec AFP  |   |  370  mots
Edouard Philippe. (Crédits : Reuters/Charles Platiau)
Le Premier ministre Edouard Philippe a précisé certaines mesures déjà mises en place, et d'autres visant à durcir le confinement instauré depuis sept jours dans l'Hexagone pour ralentir la propagation du coronavirus.

"Le temps normal n'est pas pour demain. (...) Ce temps du confinement peut encore durer quelques semaines", a affirmé en guise d'introduction le Premier ministre Edouard Philippe au journal télévisé de TF1 lundi soir, évoquant de nouvelles mesures de restriction des déplacements pour ralentir la propagation du Covid-19 sur le territoire. L'une d'entre elles était particulièrement redoutée par de nombreux commerçants. Après sept jours de confinement, le gouvernement a finalement tranché et a annoncé la fermeture des marchés alimentaires à ciel ouvert en France, sauf rares exceptions en milieu rural. Cette nouvelle mesure prendra effet dès mardi matin.

Pour maintenir un marché local, le maire de la commune pourra néanmoins en faire la demande auprès du préfet et ainsi obtenir une dérogation, a expliqué le Premier ministre. «Il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger cette interdiction" lorsque le marché, dans certains villages, est "le seul (moyen) parfois" d'avoir "accès à des produits frais», a-t-il justifié.

Concernant les déplacement des habitants, Edouard Philippe a précisé les règles. "Sortir pour promener ses enfants ou faire du sport c'est dans un rayon de 1 km de chez soi, maximum pour une heure, tout seul et une fois par jour", a indiqué le chef du gouvernement alors que les sanctions ont été durcies pour ceux ne respectant pas les mesures restrictives.

Des amendes pour piétons pouvant aller jusqu'à 3.700 euros

Les 135 euros d'amende forfaitaire doivent passer à 1.500 euros en cas de récidive "dans les 15 jours", et "quatre violations dans les trente jours" pourront valoir "3.700 euros d'amende et six mois de prison au maximum".

Au sujet de l'utilisation de tests, réservés actuellement à certaines catégories de personnes (personnes fragiles, âgées, femmes enceintes, etc.), le gouvernement envisage pouvoir les "multiplier", mais seulement à la fin du confinement.

En France, le coronavirus a tué 860 personnes depuis le début de l'épidémie et 2.082 patients étaient lundi soir en réanimation, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran qui promet des tests de dépistage rapide dans les prochaines semaines. En 24 heures, ce sont ainsi 1.435 personnes de plus qui ont été hospitalisées.