Mesures sécuritaires : "Pourquoi cela n'a pas été fait avant ? ", reproche Sarkozy à Hollande

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Nicolas Sarkozy salue ""un revirement inattendu et spectaculaire de la politique de sécurité du gouvernement ainsi que de sa politique étrangère".
L'ancien président de la République et chef du parti LR salue "le revirement de la politique de sécurité du gouvernement", mais l'estime tardive. Nicolas Sarkozy est en outre prêt à soutenir un changement de la Constitution si cela permet de "renforcer la sécurité immédiate des Français".

Nicolas Sarkozy, qui réclamait "des inflexions majeures" pour assurer la sécurité des Français, est en partie satisfait des mesures prises par François Hollande suite aux attentats meurtriers de Paris. Dans un entretien au Monde, publié le 18 novembre, l'ancien président de la République évoque "un revirement inattendu et spectaculaire de la politique de sécurité du gouvernement ainsi que de sa politique étrangère".

Il salut le "début" d'alignement sur ce que demandent LR (Les Républicains, ex-UMP) "depuis plusieurs mois".

"Trop de temps a été perdu"

Le président du parti de droite n'oublie pas son rôle d'opposant et juge que Hollande arrive après la bataille. "Pourquoi cela n'a pas été fait avant ?", s'interroge-t-il en faisant référence aux attentats contre Charlie Hebdo le 7 janvier.

"Trop de temps a été perdu" et les conséquences n'ont pas été tirées après les événements de janvier, estime-t-il.

Sarkozy pourrait soutenir un changement de constitution

Par ailleurs, concernant la proposition de François Hollande de réviser la Constitution pour intégrer de nouveaux textes contre le terrorisme, Nicolas Sarkozy attend de voir "ce qu'il y aura dedans". "Si cela permet de renforcer la sécurité immédiate des Français, nous la soutiendrons." L'ancien chef de l'Etat recadre ainsi indirectement Crristian Jacob,président du groupe Les Républicains à l'Assemblée.

Nicolas Sarkozy assure que François Hollande ne pourra pas réformer la Constitution sans l'accord des Républicains, rappelant que les trois cinquièmes des membres du Sénat et du Parlement réunis en Congrès doivent approuver la mesure.Pour rappel, les députés LR sont 192 sur les 577 que compte l'hémicycle.